Promenade des Anges, contre l’oubli
août
Emmanuel Macron lors de l’hommage un an après l'attentat.
Les familles et les proches de victimes se réunissent au sein d’une association en créant « Promenade des Anges », avec le soutien de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectif. Ils veulent se soutenir, être pleinement acteurs des suites de l’attentat et défendre leurs droits. Les familles mènent depuis cinq ans un farouche et parfois inégal combat pour la vérité et contre l’oubli. Dans l’absence d’un ou plusieurs êtres aimés, elles portent à bout de bras les batailles judiciaires et indemnitaires, unies par la douleur.
Après plus de cinq mois d’investigations sur le dispositif de sécurité en place le soir de l’attentat, le procureur de la République de Nice classe sans suite l’enquête préliminaire pour mise en danger de la vie d’autrui. Selon JeanMichel Prêtre, l’enquête préliminaire ne prouve « aucun fait de nature à engager une quelconque responsabilité pénale à l’encontre de quiconque ».
Ni la Ville, ni l’État, ni la préfecture. Il avait reçu vingt-trois plaintes contre des défaillances de sécurité. Le père de Yanis, 4 ans, tué dans l’attaque, se constitue partie civile afin de déclencher l’ouverture d’une information judiciaire. Il est rejoint par d’autres proches de victimes et des associations. L’information judiciaire est ouverte en avril 2017 et deux juges d’instruction sont désignés. Elle vise l’État et la Ville. Le dossier est toujours en cours. « Le 15 juillet, la France s’est réveillée sidérée et meurtrie. Nos regards se sont portés sur les victimes, sur ces vies fauchées, ces bonheurs brisés. Et puis, nos regards se sont portés sur vous, les familles, les victimes, les survivants. Alors, la France s’est mise à l’unisson de votre douleur. » « Vos morts sont devenus nos morts, et nous nous battrons pour eux autant que nous les pleurerons. Nous tirerons d’eux la force de