Qui vont décider »
Cesaltina, Aïssa et Ibrahim, frère et soeurs, ont des avis différents sur la vaccination des jeunes.
Ils sont frère et soeurs. Et ont 12, 16 et 18 ans. Et aucun n’a le même avis sur la vaccination des « ados ». Pour Ibrahim, le cadet, c’est un grand «oui». Mais bien sûr, ce petit Niçois n’est pas décisionnaire. Sa soeur, Aïssa, âgée de 16 ans, se tâte encore. « J’y pense vraiment », dit-elle avant d’ajouter : «Ce sont mes parents qui vont décider ». Des parents qui, comme beaucoup d’autres, sont indécis et divisés. « Papa est vacciné et pour lui ce serait d’accord, maman ne l’est pas. Elle a encore des réserves », explique Aïssa, à côté de sa grande soeur, Cesaltina, 18 ans. Qui n’a pas « trop envie de se faire vacciner ». « C’est compliqué à prendre comme décision », chuchote-t-elle. Pour Raphaël, 15 ans, la question ne se pose pas. « Je veux le faire et le faire tout de suite », a-t-il lancé à ses parents, alors qu’Emmanuel Macron était encore en train de parler à la télé. Des parents qui lui demandent un « temps de réflexion ». Ce que l’ado, scolarisé à Masséna ne veut pas entendre.
« On y viendra certainement, mais on ne va pas se précipiter »
Romain âgé de 17 ans n’avait, lui, pas du tout l’intention « d’y passer ». « J’ai des copains qui ont été positifs, ils n’ont même pas toussé », lâche-t-il, énervé, mais aussi conscient qu’il va de voir «lefaire» . « J’ai envie de profiter de mon été, c’est le premier où je suis un peu libre. Alors je vais en parler à mes parents. Ils sont tous les deux vaccinés, je pense qu’ils diront oui. Et pourtant j’ai un peu peur quand même ».
Estelle a deux enfants. Sa fille, Elena, a encore 6 mois avant d’entrer dans la case, mais Lucas, son fils a 14 ans. Le collégien est fataliste et s’en remet «à la décision de ses parents ». Des parents vaccinés « par civisme ». « J’aimerais que les adultes prennent leurs responsabilités et aillent se faire vacciner ! Mais que l’on fiche la paix à nos gamins, car le risque pour eux est égal à zéro avec la Covid », souffle la mère de famille. « On y viendra certainement, mais on ne va pas se précipiter », conclut-elle. Sa crainte ? « Le manque de recul sur le long terme sur les vaccins à ARN Messager ».