« Il ne faut pas oublier la police municipale »
« Si tout ceci est une mascarade, ça va coûter cher à ceux qui l’ont organisée », estime le maire de Saint-Raphaël, Frédéric Masquelier. « L’un des points qui me tiennent le plus à coeur n’a pas encore été abordé : il s’agit des relations entre les polices nationale et municipale. » Frédéric Masquelier fait partie des quatre édiles représentants l’Association des maires de France (AMF) au Beauvau de la sécurité (1). Le premier magistrat de Saint-Raphaël plaide pour un meilleur échange d’informations entre les services. « Nous faisons systématiquement remonter toutes nos données, mais il n’y a pas grand-chose qui redescend, résume-t-il. Est-il normal que nous n’ayons aucun accès aux éléments sensibles que détiennent les fonctionnaires nationaux ? »
Un exemple parmi d’autres : les fichés S. « Nous devrions en avoir communication, martèle l’édile LR. Dès lors que j’envoie mes hommes en intervention, il serait logique qu’ils aient connaissance de tous les paramètres et de tous les risques. »
Frédéric Masquelier va plus loin. Pour lui, les maires devraient avoir « leur mot à dire » sur le déploiement des effectifs de police nationale sur leur territoire, ainsi que sur les missions qui leur sont attribuées.
Après avoir participé à toutes les tables rondes et avoir rencontré des personnalités de « très haute qualité », l’élu se dit frappé par le « malaise » exprimé par les représentants des forces de l’ordre : « Policiers et gendarmes ont le sentiment de subir des injonctions contradictoires. J’espère que les travaux que nous menons seront pris en considération par le gouvernement. Dans le cas contraire, si ce n’est qu’une mascarade, ça va coûter cher à ceux qui l’ont organisée. » 1. Il est coprésident de la Commission prévention et sécurité au sein de l’AMF.