Monaco-Matin

Coulanges piège les Cagnois

Le champion de France en titre a conservé son maillot tricolore en dominant les trois pilotes cagnois, qui terminent 3e, 4e et 5e. Seul Loïc Bruni, sur sa piste, monte sur le podium. Vergier au pied du podium

- ROMAIN LARONCHE Du Cagnois 1er du classement de la Coupe du monde et 5e hier

Les spectateur­s massés sur la raquette d’arrivée ou le long de la piste valbergane hier après-midi n’attendaien­t que ça. Que l’un des locaux remporte ces championna­ts de France organisés à la maison (*). Après avoir vu les jeunes pousses du départemen­t et les Masters briller (lire page suivante), les amateurs de vitesse ont dû se contenter d’une médaille de bronze obtenue par Loïc Bruni, après un final palpitant.

La faute à Benoît Coulanges, le champion de France en titre, qui aura dominé les qualificat­ions et la manche finale ces deux derniers jours. Le pilote Doreval s’impose pour une poussière de seconde (36 centièmes), grâce à une dernière partie de course totalement maîtrisée. « J’étais motivé pour garder ce titre, pour prouver que je ne l’avais pas volé l’an passé » réagissait le jeune homme de 26 ans, loin d’être le premier venu, lui qui avait signé une 5e place lors de la première Coupe du monde à Leogang.

Bruni : « Je tourne autour du pot »

« J’ai fait un gros run, mais j’étais dans ma bulle, je ne savais pas ce qu’avaient fait les autres, reprenait le coureur de Mornant (Rhône). Finalement, c’était très serré, ça a offert un beau spectacle au public. Moi, je me suis régalé. Et finir devant des gars comme Bruni, Dapréla, Thirion, Vergier, qui ont déjà gagné des Coupes du monde, ce n’est pas rien ».

Parti juste avant lui, car auteur du deuxième temps des

Benoît Coulanges conserve son titre de champion de France et s’impose devant Antoine Vidal (à g.) et Loïc Bruni, sous le regard de Michel Callot, président de la FFC, et Charles-Ange Ginésy, président du conseil départemen­tal .

qualifs, Loïc Bruni n’a jamais pu grimper dans le fauteuil de leader. Sur sa piste, le Cagnois n’avait pas pu effacer la meilleure marque du surprenant varois Antoine Vidal. « Ma 3e place lors de la qualificat­ion m’avait grave mis en confiance, expliquait le Fréjusien, médaille d’argent. J’espérais faire un podium. J’ai cru au titre, mais je suis vraiment content de finir devant Bruni ».

Le pilote de l’US Cagnes, alors deuxième après son run, attendait le dénouement depuis la raquette d’arrivée. Moins de 3 minutes plus tard, beau joueur, il félicitait Coulanges.

Loïc Bruni, battu sur sa piste pour seulement  centièmes de seconde.

« Ça se joue à rien. C’est dommage mais bravo à Benoît qui fait back to back (en conservant son titre), analysait le quadruple champion de France, qui attend ce maillot tricolore depuis quatre ans. Je me suis battu, mais je n’ai pas fait un run exceptionn­el. J’ai fait tout ce que j’ai pu physiqueme­nt, ça m’a coûté un peu de lucidité et j’ai commis quelques erreurs. Je rate le dernier virage et je tape un gros rocher, j’ai ‘‘déclipé’’, j’ai cherché ma pédale au lieu d’être précis... Je suis dans le rythme, maintenant il faut que j’arrive à mettre ce qu’il faut d’un bout à l’autre. Je n’y arrive pas cette année, je tourne autour du pot ».

A l’applaudimè­tre, le quadruple champion du monde était le favori du public sur cette piste qui porte son nom. « C’était cool, il y avait beaucoup de monde sur le bord de la piste, je remercie le public pour ce soutien » Finalement, l’Azuréen qui a tant gagné placera sûrement très haut ce championna­t dans son panthéon personnel. * Par le comité départemen­tal des AlpesMarit­imes de cyclisme, la FFC, Valberg, avec le soutien du conseil départemen­tal des Alpes-Maritimes.

Loris Vergier espérait décrocher un premier titre chez les Elites dans son départemen­t. Le Cagnois, e des qualificat­ions, n’est pas passé loin. Au moment où il s’élance, c’est Thomas

Estaque, parti en e position, qui trône dans le fauteuil du meilleur temps, avec un chrono en ’’’.

Dès le premier intermédia­ire (qui ne sera d’ailleurs pas battu), le pilote Trek met une claque à la concurrenc­e (-’’). En bas, il est dans le vert pour plus de  secondes. Malheureus­ement pour lui, les trois derniers pilotes battront sa marque et l’expulseron­t du podium.

« Le podium, ce n’est de toute façon pas ce que je recherchai­s, réagissait le numéro  mondial à chaud. C’est une grosse déception, j’ai commis de petites erreurs sur la fin et comme c’était serré, ça n’a pas payé. J’ai quand même vécu un bon week-end, où j’ai été bien soutenu. Maintenant, je vais me reconcentr­é sur la prochaine Coupe du monde ».

“Je

suis super content, il ne fallait pas jouer sa vie ici. J’ai très bien roulé, fait un bon run. Je repars sans le titre, mais ce n’est pas grave, cette place me suffit largement. ”

Thibaut Dapréla,

PALMARÈS

 : Benoît Coulanges.  : Benoît Coulanges.  : Thibaut Dapréla.  : Gaëtan Vigé.  : Loïc Bruni.

 : Thibaut Ruffin.  : Loïc Bruni.

 : Loïc Bruni.

 : Loïc Bruni.

 : Pierre-Charles Georges.  : Mickaël Pascal

CLASSEMENT­S Scratch :

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(Photos Marine. capture)
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