Un atelier de teinture végétale à la villa Paloma
Mardi, des enfants ont participé à un atelier de sérigraphie à base de végétaux cueillis directement dans les jardins de la villa. Une manière écologique d’imprimer sur du tissu.
Réaliser ses propres teintures à base de plantes ? C’est ce qu’ont appris à faire Margaux, Adrien, Thia et Giulia lors d’un atelier au sein de la villa Paloma. Ils ont pu découvrir les joies de l’impression avec pochoirs et toute la science des plantes qui se cache derrière une couleur. Tout ça sous le regard bienveillant de Romain Gauthier, sérigraphiste
De jardiniers à petits chimistes
Le rendez-vous était pris à 14 heures à la villa Paloma. Direction… le jardin pour « jouer aux jardiniers » !
La joyeuse petite bande s’est d’abord baladée dans les jardins de la villa armée de ciseaux et a coupé, délicatement, quelques plantes pour pouvoir en extraire la couleur.
Après 20 minutes de cueillette, les apprentis jardiniers sont devenus apprentis chimistes. Le petit groupe a ramené ses trouvailles dans un atelier. Là, les fleurs, feuilles et baies ont été pesées, et placées par espèces dans des bocaux.
Puis, ils ont suivi un petit cours de science où ils ont appris à créer un mordant qui permet d’accrocher la couleur au tissu. Avec du vinaigre, du sulfate, des cristaux de soude et de l’acétone, les enfants ont pu créer une espèce de pâte. Ils ont ensuite appliqué ce liant sur des bouts de tissus à l’aide de pochoirs et les ont plongés dans l’eau bouillante avec les fleurs qu’ils avaient récoltées. Chaque étape a été réalisée dans la bonne humeur et avec beaucoup d’intérêt. Certains se sont découvert chimistes et ont fait chaque étape avec rigueur, d’autres se sont laissés porter par les conseils de l’animateur. La surprise fut grande au moment de découvrir les résultats de l’expérience, les fleurs violettes, oranges et roses ont créé des teintures jaunes, marrons ou noires. « La couleur n’est pas quelque chose de figé, c’est un potentiel ». C’est l’un des enseignements de cet atelier.
Les enfants sont ressortis de cet atelier riche de nouvelles connaissances tout en ayant passé un moment joyeux. « J’ai tout aimé, c’était super » se réjouit Maugaux en partant.
Un enjeu écologique
En plus d’amuser et d’instruire, cet atelier a une portée écologique. Romain Gauthier travaille énormément avec des matériaux de récupération « dans mon atelier, il n’y a quasiment que de la seconde main. ». Souvent en contact avec des plus jeunes pour leur enseigner cette pratique, il y voit donc aussi un moyen de transmettre ses valeurs écoresponsables. Il réalisera bientôt une centaine de sacs en tissu en édition limitée pour le musée. Des sacs en lin naturel et fabriqués en France qui seront décorés à la main par le sérigraphiste qui utilisera les surplus de plantes de la Principauté.