Ambiance musclée dans les salles de sport
La petite salle de projection l’Eden applique une jauge de moins de personnes. (Cyril Dodergny) « Excusez-moi madame, je dois scanner votre QR code. » C’est désormais par cette phrase que les assistants commerciaux chez TopFit, salle de sport située à Polygone Riviera à Cagnes-surMer, accueille ses adhérents. Depuis hier, un pass sanitaire est nécessaire pour y accéder. Imposée aux salles d’une capacité dépassant 50 personnes, l’obligation devrait s’étendre à l’ensemble d’entre elles, dès le 1er août. Jérôme, le responsable, a dû s’adapter : « Ce n’est que mardi au soir que l’on a appris la démarche à suivre. J’ai briefé mes employés ce mercredi matin. On a même acheté un téléphone pour scanner les pass. C’était compliqué. »
Compliqué aussi pour les adhérents qui n’ont pas apprécié : « Depuis mardi, on a eu une dizaine de résiliations. Les gens ne comprennent pas cette décision, donc on essaye de ne pas prendre parti. » La nécessité de présenter un pass sanitaire, pour les employés, à partir du 30 août, ne passe pas non plus : «Des profs m’ont catégoriquement dit qu’ils ne se vaccineront pas et qu’ils acceptaient de se faire licencier. »
Des contrôles dans les prochaines semaines
Avec une capacité de 25 sportifs, la salle Vita Club, à Nice, échappe, pour l’instant, au pass sanitaire. « Mais je me prépare à son extension, dès le 1er août. Les adhérents me déposent déjà leur passeport vaccinal », complète Valérie, la gérante. Après une période de rodage, des contrôles devraient avoir lieu dans les prochaines semaines. « J’aurais voulu être contrôlée l’année dernière aussi, quand j’ai suivi le protocole sanitaire, et que certains concurrents enfreignaient les règles », poursuit Valérie.
Hier, la rumeur a couru qu’une salle de Villeneuve-Loubet aurait fermé à la suite d’une descente de police. Sur place l’après-midi, les portes étaient effectivement closes mais pour un motif dont nous n’avons pas eu la confirmation. Pour cet habitué toutefois, pas de doute : « Mardi soir, les dames de l’accueil me disaient qu’elles ne feraient pas de contrôles. On voit maintenant les conséquences ! »