Le terminal rouvre pour des contrôles plus aisés
Fermé depuis mars 2020, le T1 de l’aéroport fonctionne de nouveau avec sept compagnies et jusqu’en septembre. Objectif : soulager le T2 pour les contrôles sanitaires, complexes, aux frontières.
Fermé depuis mars 2020. De nouveau sur les ailes de l’évasion. Même a minima, cela fait plaisir de le voir éclairé et animé. Depuis hier matin et jusqu’au 6 septembre, le terminal 1 de l’aéroport Nice Côte d’Azur est rouvert. Partiellement. Provisoirement. Mais rouvert, afin de fluidifier les contrôles sanitaires aux frontières qui se multiplient. Et qui se renforcent sur certains vols internationaux.
Pour préserver la qualité de service due aux passagers, on soulage le terminal 2, où la totalité du trafic était jusqu’alors concentrée, et on partage les tâches entre les deux aérogares grâce au retour de personnel qui était en chômage partiel.
Sept compagnies basculées
Sept compagnies basculées sur le T1 : British Airways, Iberia, Nouvelair, El Al, Turkish Airlines, Vueling, Royal
Air Maroc. Un désengorgement bienvenu, comme l’explique Hélène Navarro, directrice de la communication de l’aéroport niçois : «À cause des nouvelles mesures de contrôles inhérentes au pass sanitaire européen, on multiplie des opérations qui prennent davantage de temps au départ comme à l’arrivée. » Au départ, ce sont les compagnies qui s’y collent. À l’arrivée, c’est le job de la police aux frontières. Dans tous les cas, il faut contrôler papiers, pass...
Plusieurs minutes par personne
Dit comme cela, la règle peut paraître banale et simple. Dans les faits, c’est parfois plus compliqué. Béatrice et Sara sont italiennes. Elles partent au Sénégal. Une odyssée : « On transite par Paris, on fait escale en Espagne. C’est très compliqué, car il nous faut remplir une autorisation spéciale pour l’Espagne, alors qu’on reste un bref moment à l’aéroport. » Àla banque d’enregistrement, l’employée de la compagnie demande et détaille tout : « Passeport ? Est-ce que je peux voir votre QR Code ?
Nous, on ne scanne pas. Vous devez pouvoir l’ouvrir depuis votre portable... Ah, vous avez le certificat papier ? Alors, c’est bon. »
Le pass sanitaire européen qui se met en place a pour vocation de faire voyager les gens plus librement entre les pays. Mais au sol, c’est une autre chanson. Il faut compter plusieurs longues minutes par individu. La patience du personnel au sol est mise à rude épreuve. Hélène Navarro confirme : «Ça fait des mois que les équipes se préparent, car il faut tout demander pour valider l’enregistrement. »
Arrivées au tamis
Ou valider l’arrivée, « avec parfois des contrôles aléatoires pouvant déboucher sur les refus d’entrée sur le territoire français ». Là encore, mieux vaut ne pas s’énerver. Pour les vols domestiques français, ça va. Pour les vols européens, aussi. En revanche, les vols internationaux peuvent générer davantage d’investigations : « Ils concernent des pays où seuls les motifs impérieux sont autorisés. Ce sont ces motifs de voyage que la police doit vérifier avant de laisser passer ou de délivrer un arrêté de confinement obligatoire, selon la provenance. »