RESPIREZ-VOUS UN AIR SAIN ?
Cinq idées reçues sur la pollution à Monaco Que trouve-t-on dans les analyses quotidiennes ?
La nouvelle est tombée il y a quelques jours chez les voisins azuréens : en cas de pic de pollution, il faudra désormais apposer sur le pare-brise de sa voiture – visiteurs compris – une vignette Crit’Air, garante de la non-pollution du véhicule.
En Principauté, rien de tout cela n’est pour l’heure envisagé.
Mesurer
La direction de l’Environnement, qui mesure au quotidien l’air de la Principauté, assure que « la qualité de l’air est bonne à Monaco. Sur l’année, on ne dépasse jamais les seuils recommandés par l’Europe, sauf à certains moments sur la rue Grimaldi qui est une station très spécifique car elle a son ‘‘nez’’ dans le trafic qui est omniprésent et dense sur cette artère. C’est une pollution de proximité qui vient ponctuellement. »
« Ce qui nous préoccupe plus, poursuit Laure Chevallier qui, à la direction de l’Environnement, est en charge du réseau qualité de l’air, c’est la pollution de fond. Même si on ne dépasse pas les seuils, celle-ci est présente d’une manière chronique dans l’air de Monaco. Certes à faible dose, mais on respire bien un cocktail de polluants tous les jours. » Ce qui peut avoir, à terme, un impact sur la santé, surtout celles des personnes fragiles, comme les gens âgés et les plus jeunes.
Enfin, la direction de l’Environnement surveille aussi les pollutions transfrontalières. « Il s’agit des particules qui nous arrivent avec, par exemple, les vents du Sahara et surtout de la pollution à l’ozone, qui va avec l’ensoleillement dont nous bénéficions : l’été nous avons des concentrations assez élevées. »
Informer
C’est tout cela que reniflent en permanence les différents capteurs de la Principauté. Chaque jour, les résultats sont relevés par les équipes de la direction de l’Environnement puis analysés. Et depuis 2016, tout ceci est rendu public par le gouvernement princier avec l’Indice de la qualité de l’air.
Agir
Une information qui fait partie de l’arsenal déployé par la Principauté pour restreindre l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé. Elle s’accompagne de différentes actions. Pour Laure Chevallier, « les premières mesures à prendre concernent évidemment la gestion du trafic automobile. Sur ce point, la limitation des 50 km/h est évidemment une bonne chose. On doit aussi encourager le public à prendre les transports en commun, à faire du covoiturage et à aller de plus en plus vers l’utilisation de véhicules électriques. »