CE QU’ON MESURE DANS L’AIR DE MONACO
Un indice Qualité de l’air est rendu public chaque jour à Monaco – sous les abribus et les réseaux sociaux de la Principauté – avec une prévision à J + . Il est obtenu par estimation de la concentration de polluants : les particules fines (PM et PM,), le dioxyde d’azote (NO), le dioxyde de soufre (SO) et l’ozone (O). Ces polluants sont de bons indicateurs de la pollution atmosphérique à laquelle la population est exposée en zone urbaine. Il y a deux seuils. Le seuil d’informationrecommandation : niveau de concentration à partir duquel une information et des recommandations sont relayées à la population. Le seuil d’alerte : niveau de concentration plus élevé que les seuils d’information, à partir duquel des actions de réduction de la pollution sont mises en place en urgence.
Monaco surveille aussi d’autres polluants, dont certains qui posent questions à l’OMS (Organisation mondiale de la santé), comme le carbone suie (le résultat des combustions incomplètes du brûlage, du trafic…), qui est donc surveillé de près.
> Particules fines : PM et PM,
On mesure celles qui sont inférieures à dix microns. Parce que ce sont celles qui ne sont pas arrêtées par les poils du nez lorsqu'on respire. Elles descendent dans l'organisme jusqu'aux alvéoles pulmonaires et les plus petites, celles inférieures à , microns, peuvent passer dans le sang et sont donc encore plus dangereuses.
Les PM sont surtout émises par l'usure des pneus, les gaz d'échappement, le diesel, les poussières du goudron, mais aussi le chauffage. Sur ce point, Monaco souhaite arriver en à l’interdiction du chauffage au fioul dans l’habitat. Enfin, le brûlage des déchets et le secteur de l'industrie produisent aussi des particules fines, mais ils sont inexistants à Monaco. En termes d'exposition chronique aux particules fines, le seuil à ne pas dépasser est de microgrammes par mètre cube sur une journée. À Monaco, on est en dessous, puisqu'on est plutôt entre et microgrammes par mètre cube.
> Dioxyde d'azote (NO)
Ce gaz est émis par les moteurs des voitures et les installations à combustion au contact de l’air, il est donc très présent sur les routes. En Principauté, selon le dernier recueil de données édité par la direction de l'Environnement, il n'y a eu aucun dépassement du seuil d'alerte fixé à microgrammes par m en moyenne horaire. Mais la valeur limite horaire préconisée par la Directive européenne de pour la protection de la santé humaine de microgrammes par m en moyenne est parfois dépassée à la station Grimaldi.
> Ozone (O)
Point noir de notre région ensoleillée, il est produit par l'effet combiné des rejets des transports (NO) et du rayonnement solaire. La valeur réglementaire à ne pas dépasser est de microgrammes/m sur une heure. En Principauté, ce polluant est présent en été, comme ces derniers jours, et il contribue à dégrader la qualité de l’air.
> Dioxyde de soufre (SO)
Le dioxyde de soufre est un gaz incolore et irritant, d’odeur piquante. Son origine est essentiellement due à l’utilisation de combustibles fossiles contenant du soufre.
Depuis ans, dans toute l’Europe occidentale, sa teneur dans l’atmosphère a fortement diminué grâce à l’abandon du chauffage au charbon et à l’utilisation systématique de combustibles à faible teneur en soufre. C’est aussi un polluant produit par l’activité portuaire. Depuis , Monaco a adopté une loi pour avoir moins de soufre dans les carburants des bateaux qui naviguent dans ses eaux territoriales.