Le patrimoine du Yachtclub restauré et exposé
Dans le cadre de la Classic Week, une exposition rassemble soixante oeuvres qui rendent compte de l’extraordinaire aventure humaine qu’étaient les meetings de canots automobiles.
C’est une plongée dans l’extraordinaire aventure des inventeurs, ingénieurs et autres découvreurs de génie. L’exposition Meetings de canots automobiles à l’époque d’Albert Ier, orchestrée par Caroline Magro, responsable du patrimoine au Yacht-club de Monaco, rassemble soixante médailles, trophées, affiches, photographies et lithographies, restaurés pour la 15e édition de la Monaco Classic Week – La Belle Classe. Cette exposition, installée quai Louis-II, marque également le lancement des festivités programmées en 2022 à l’occasion du centenaire de la mort d’Albert 1er.
Jusqu’à dimanche, alors que motor-yachts classiques, voiliers d’époque et canots automobiles anciens vont et viennent en eaux monégasques, l’exposition – gratuite pour tous – permet de faire un bond dans le temps de près de 120 ans. L’occasion de constater combien l’avantgarde est bel et bien la tradition du yachting à Monaco.
Un premier avion sur l’eau en
Si un avion Cessna C305 de l’Hydravion Club de Monaco amerrit ce matin vers 9 heures, il va créer certainement l’étonnement ; mais ce ne sera pas une nouveauté ! L’exposition montre que c’est en 1911 que le premier « hydro-aéroplane » s’envole de Monaco. Il y eut même des concours d’« hydro-aéroplanes » en 1912 et 1913.
Au début du XXe siècle, la Principauté s’intéressait déjà aux techniques les plus avancées. « Alors que les automobiles sont encore rares sur les routes de la Riviera, et que leur vitesse est de 12 km/h en Principauté, en mer, des engins atteignent 37 km/h sur l’eau, explique Caroline Magro. Pour l‘époque, c’est vertigineux ! »
Un intérêt pour le patrimoine
L’exposition est le résultat d’un an de travail et sept mois de campagne de restauration. Pour Caroline Magro, avant de passer à la phase d’exposition en elle-même, il a fallu sortir les oeuvres des réserves, les inventorier, les documenter autant que faire se peut, les photographier. Pour Guilio Stabellini, restaurateur italien, il s’est agi de dépoussiérer, nettoyer et restaurer les objets stockés dans les réserves. Un investissement qui montre tout l’intérêt du Yachtclub de Monaco pour son patrimoine. L’exposition, scénographiée par l’Italien Hapax, présente également un film sur le travail de restauration. Et des tablettes sont à la disposition des visiteurs pour informer et même divertir le visiteur. De quoi séduire tous les âges…