Monaco-Matin

Refuge des Merveilles : « On est à  % de fréquentat­ion »

- CÉLIA MALLECK

En temps normal, c’est le sixième refuge le plus visité de France. Mais la tempête Alex a fortement impacté son affluence. « On a eu beaucoup moins de réservatio­ns par rapport aux années précédente­s », note Yann Bonneville, le nouveau gardien d’été du refuge des Merveilles.

En cause ? Les difficulté­s d’accès. La catastroph­e naturelle du 2 octobre a emporté des kilomètres de routes dans la vallée de la Roya. Et ouvert plus d’une trentaine de brèches sur la RD 91 qui relie Saint-Dalmas-de-Tende au lac des Mesches, la porte d’entrée de la vallée des merveilles. Jusqu’à il y a dix jours, les convois régulaient toujours la circulatio­n entre Fontan et Saint-Dalmas. « Les gens qui nous appelaient étaient bloqués par les travaux sur la route », confie le guide de montagne.

Et les randonneur­s qui voulaient monter devaient doubler leur temps de trajet. 6 heures de marche d’affilée, il faut être motivé.

« Un mois de juin très calme » Selon le nouveau gardien d’été, cette saison estivale aura été en demi-teinte par rapport aux autres années à cause de la tempête Alex et du Covid.

« On a eu un mois de juin très calme, détaille le gardien d’été. Juillet, c’était moyen. On a travaillé très fort du 5 au 20 août et là, c’est retombé pour septembre. On a 30 personnes par jour, c’est moitié moins que l’an dernier. » Les familles et novices ne viennent plus. « On a beaucoup de randonneur­s de montagne qui viennent d’Allemagne ou d’Autriche pour faire la traversée des Alpes. »

Et d’ajouter : « Il y a l’effet Covid aussi. Les fréquentat­ions ont baissé depuis l’épidémie, ça se ressent dans tous les refuges. Mais le nôtre reste en dessous. On est à 30 % de fréquentat­ion. » Mais il s’y était préparé en reprenant le refuge, en juin, avec sa compagne Aude Pasquier. « On a à peu près anticipé, confie Yann Bonneville. Ona pris moins de salariés, on a fait moins d’héliportag­es. Finalement, on s’y retrouve. Et on est quand même contents parce que les gens qui passent sont sympathiqu­es. »

« Montrer qu’on est là »

Quant à l’avenir, le natif de La Brigue, préfère « ne pas faire trop de projection­s » : « Le refuge sera ouvert jusqu’à la mi-octobre. Ensuite, on montera ouvrir le refuge d’hiver sur réservatio­ns. Et pour l’été prochain, j’imagine que ça ira mieux. Mais l’impact négatif de la tempête Alex va durer des années. L’important, pour nous, maintenant, c’est de montrer qu’on est là, que le refuge est ouvert et que la randonnée est possible. »

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