Défenestration mortelle à Cannes : le concubin en prison
À l’issue de sa garde à vue prolongée, il a été déféré au parquet de Grasse hier, qui l’a mis en examen du chef de meurtre par conjoint. Il a été placé en détention provisoire hier soir.
Que s’est-il exactement passé mardi vers une heure du matin, dans ce petit appartement du sixième étage à Cannes, depuis lequel une femme de 39 ans a fait une chute mortelle ? Que s’est-il dit précisément dans l’intimité de ce couple, en proie à une nouvelle dispute, pour que la vie de l’une bascule dans le vide avant de s’éteindre, tandis que celle de l’autre est désormais soumise aux décisions de justice ? L’enquête de police tentera de le déterminer précisément, aux termes de nouvelles investigations.
Le concubin, interpellé dans la foulée alors qu’il se tenait auprès du corps de la défunte, a été déféré au parquet de Grasse hier après-midi à l’issue de sa garde à vue au commissariat de Cannes. Au terme de sa présentation devant le juge, il a été mis en examen du chef de meurtre par conjoint, et placé en détention provisoire hier soir.
« Je suis désolé, je t’aime », « Excuse-moi bébé, pourquoi tu m’as fait ça ? » , des phrases qui auraient pu être prononcées par cet homme âgé de 35 ans au moment du drame, selon plusieurs témoignages. La journée de lundi ne laissait pourtant pas augurer d’une telle issue au sein de ce qui « semblait être un bon couple », selon une riveraine, même si on rapporte aussi de précédentes querelles. Depuis l’installation de J. N. à Cannes il y a environ un an, sa concubine, restée à Paris, le rejoignait assez régulièrement dans son studio du boulevard Vallombrosa.
Après-midi plage et dîner chez des proches
En cette journée ensoleillée, le couple aurait même profité de la plage, avant de dîner chez des proches. Mais sur fond de consommation d’alcool et de stupéfiants, les choses se seraient envenimées à leur retour à domicile. Le motif du conflit n’a pas été rendu public.
La victime a-t-elle sauté elle-même du balcon ? A-t-elle malencontreusement glissé après avoir menacé d’en finir sans que son compagnon ne puisse la retenir, ou bien encore a-t-elle été poussée volontairement dans un acte de colère ? Ce sont les questions auxquelles les enquêteurs ont désormais la lourde tâche d’apporter des réponses.