Monaco-Matin

Franck Esposito quitte Antibes pour Marseille !

Quelques heures après l’annonce du départ de Charlotte Bonnet et Jérémy Desplanche­s de son groupe d’entraîneme­nt, Fabrice Pellerin menait la reprise des Elite, hier au bassin Camille-Muffat.

- CHRISTOPHE­R ROUX

Charlotte Bonnet et Jérémy Desplanche­s n’ont pas participé à la reprise d’1h10’ concoctée par Fabrice Pellerin, hier dans la plaine du Var. La triple championne d’Europe 2018 et le Suisse, médaillé de bronze olympique à Tokyo cet été, n’ont pas séché la rentrée du groupe Elite de l’Olympic Nice Natation. Leur absence n’était ni une surprise ni un secret. Le duo, en couple dans le civil, file s’entraîner à Martigues avec Philippe Lucas, l’ex-mentor de Laure Manaudou, et l’informatio­n avait été révélée mardi soir dans un communiqué. Bonnet, qui reste licenciée à l’ONN, y exprimait le besoin « d’un nouvel élan » dans sa carrière. Lucas n’est pas un choix par défaut, le coach star a toujours eu une grande estime pour la spécialist­e du 200 m NL.

Pellerin : « Une fraîcheur enivrante »

La native d’Enghien-les-Bains (Val d’Oise) et Pellerin, dont elle avait déploré le manque de communicat­ion ces derniers mois, se quittent en

« bons termes ». Après ses éliminatio­ns précoces en demi-finales des derniers Jeux sur 100 et 200 m NL, la Niçoise d’adoption avait besoin d’un électrocho­c, mais elle n’a pas oublié de saluer l’homme qui lui a permis de se constituer un palmarès en or*. « Je remercie Fabrice de m’avoir accompagné­e pendant toutes ces années, et pour tout ce qu’il m’a apporté, m’amenant à un titre européen, et plusieurs finales olympiques

et mondiales, a écrit la nageuse de

26 ans. Je vais maintenant tout mettre en oeuvre pour réussir le dernier challenge de ma vie de nageuse, les JO de Paris 2024. »

Fabrice Pellerin n’est pas le premier ni le dernier coach à voir certains de ses nageurs s’envoler vers d’autres cieux. Le ‘‘druide’’ avait déjà vécu les départs de Yannick Agnel et Camille Muffat par le passé. Après des Jeux londoniens exceptionn­els (9 médailles), il avait su rebâtir un groupe compétitif. Il essaiera de faire de même, cette fois encore, avec des JO à la maison en ligne de mire et une classe biberon qui ne demande qu’à éclore. « On n’a que trois ans pour se préparer. C’est un challenge excitant. Chaque jour qui passe ne devra pas être un jour de raté. Il faudra de l’énergie brute et de l’ambition. Ces jeunes ont l’oeil qui brille. Il y a une fraîcheur enivrante », a exposé Pellerin, qui n’a rien perdu de sa motivation et n’a pas souhaité s’épancher sur le couple BonnetDesp­lanches. « Les nageurs sont libres de partir et venir, s’est-il contenté d’ajouter aux remercieme­nts déjà formulés mardi, et glissés dans le communiqué de son ex-protégée.

Si je les retenais par un jeu de séduction, je ne serais pas fidèle à une certaine éthique. Charlotte et Jérémy ont fait un choix. Je préfère ça. L’inverse n’aurait pas été constructi­f. »

Ressencour­t et Rihoux, nouvelles têtes d’affiche

Le nouveau projet sera incarné, entre autres, par Lilou Ressencour­t (200 m papillon) et Charles Rihoux (100 m NL). A 18 et 23 ans, ce duo d’avenir devra se bâtir sans les modèles qu’incarnaien­t Bonnet ou Desplanche­s. « Ils vont être aux avantposte­s de cette vague Paris 2024, pose

Pellerin. Ils ont déjà quelques lignes sur leur CV. Ce nouveau groupe s’inscrit dans la tradition ONN. Quand on regarde depuis les années 2000, le club a toujours porté sa vocation sur la formation des jeunes, que la Fédération a du mal à placer au coeur de son projet. On attend impatiemme­nt cette nouvelle génération. » « Charlotte et Jérémy avaient beaucoup d’expérience. Ils étaient un peu la maman et le papa du groupe. Leur départ laisse un petit vide, mais ils ont fait le bon choix et ça va offrir de la place aux jeunes », indique Ressencour­t, qui a replongé jeudi dernier, après des vacances et ses premiers pas en équipe de France A’, début août aux Canaries. Son nouveau statut, elle le vit avec calme. «Jenesuis pas la nouvelle leader, mais une grande soeur. Si les plus jeunes ont des questions ou des doutes, avec Charles, on sera là », nuance-t-elle.

« Ça ne change rien pour moi. Là, j’ai juste envie de reprendre », appuie Rihoux. Hier, il a nagé pour la première fois depuis cinq semaines. Une reprise en douceur qui devra le mener à une fin d’année chargée. Dans son viseur ? Les Europe et les Mondiaux en petit bassin à Abou Dhabi et Kazan, puis les France en décembre. Sur la route de Paris, une nouvelle ère s’est ouverte.

* Depuis 2010 et son arrivée à Nice, grâce à sa collaborat­ion avec Fabrice Pellerin, Charlotte Bonnet a conquis trois titres européens en 2018 à Glasgow (200 m NL, 4X100 m NL et 4X100 m NL mixte) ; une médaille olympique à Londres en 2012 (4X200 m NL) et deux breloques mondiales, du bronze en 2013 (4X200 m NL) et en 2019 (4X100 m NL).

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(Photo Sébastien Botella) Ils étaient neuf nageurs, dans un groupe d’une moyenne d’âge de  ans, hier au bassin Camille-Muffat. Charles Rihoux (e en partant de la gauche), revenu de ses vacances après les Jeux de Tokyo, a rejoint ses partenaire­s d’entraîneme­nt pour une première séance au complet.

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