Monaco-Matin

Pluie de stars pour l’hommage à«Bébel»

La nation s’est recueillie, hier, aux Invalides devant le cercueil de Jean-Paul Belmondo. Une cérémonie à la fois solennelle et populaire.

- ALAIN GRASSET

L «e Magnifique » aurait sans doute beaucoup aimé cette incroyable distributi­on. Jean Dujardin, Guillaume Canet, Patrick Bruel, Richard Anconina, Gilles Lellouche, Antoine Duléry, Bérénice Béjo, Nicole Calfan, Arielle Dombasle, Julie Gayet et François Hollande, Guy Marchand, Samy Naceri, Laurent Gerra, Thierry Frémaux, mais aussi Michel Drucker, Christophe Dechavanne, Hugues Aufray, Bob Sinclar, Liane Foly, l’homme d’affaires Jean-Claude Darmon, l’ancien boxeur Brahim Asloum, entre autres. En revanche, Alain Delon affaibli était absent, tout comme Claude Lelouch, retenu au Festival de Deauville.

Alors que le cercueil de Jean-Paul Belmondo était arrivé dès 13 h 15 aux Invalides, distant seulement de 300 mètres du domicile de la star, cette belle brochette du cinéma français et de personnali­tés de tous horizons se retrouvait trois heures plus tard dans la cour d’honneur. Et ce, en présence du Premier ministre, Jean Castex, et de plusieurs membres de son gouverneme­nt. La famille Belmondo, son frère Alain, son fils Paul et Luana (l’épouse de celuici), ses filles Florence et Stella (18 ans, née de son mariage avec Natty Tardivel, présente, dont Jean-Paul avait divorcé), ses petits-enfants, bouleversé­s, et restés dignes dans la douleur.

Une petite foule

A l’extérieur, plusieurs centaines de personnes du public qui se pressaient sous un soleil généreux. Pour ceux qui ne pouvaient pas entrer, des écrans géants étaient installés sur l’esplanade des Invalides, pour suivre la cérémonie. Ils n’étaient finalement qu’environ 400 à 500. Au Café de l’Esplanade, cela étonnait, d’ailleurs, André, un septuagéna­ire venu de Zuydcoote, près de Dunkerque

(Nord). « Je pensais que la foule serait beaucoup plus nombreuse. Pour les funéraille­s de Johnny, c’était énorme », confiait-il.

« Donner du bonheur »

A 16 h 30, le président de la République, Emmanuel Macron et son épouse Brigitte faisaient leur entrée dans la cour des Invalides. Marseillai­se jouée par la Garde républicai­ne. Le cercueil de l’acteur, recouvert du drapeau tricolore, était transporté au centre de la cour. La cérémonie commençait. Le petit-fils de Jean-Paul, le jeune Victor Belmondo, prenait la parole pour évoquer son grand-père. « Tout au long de sa vie, il n’a cessé de chercher le bonheur, mais surtout de le donner. Aussi bien à sa famille qu’à tous les autres », at-il témoigné. « Merci Papy de nous avoir donné tant de joie. On pense à toi. On t’aime. Amuse-toi bien avec tes copains qui t’ont tant manqué », ajoutait-il au bord des larmes. C’était au tour du chef de l’Etat de faire l’éloge funèbre : « Jean-Paul était de la famille. Mythologie d’une France heureuse, six décennies de cavalcade à nos côtés, de théâtres et de cinéma. Il est cette présence avec laquelle on vieillissa­it de films en films, toujours le même, toujours changeant », déclarait Emmanuel Macron.

Dujardin en pleurs

Puis le Président se recueillai­t longuement devant la dépouille de l’acteur. Porté par des Gardes républicai­ns, le cercueil de Belmondo, suivi de sa famille, quittait ensuite la cour d’honneur. L’émotion était palpable. Jean Dujardin laissait échapper des larmes. A 19 heures, six avions de la Patrouille de France surgissaie­nt dans le ciel pluvieux de la capitale et survolaien­t à basse altitude les Invalides pour lui rendre hommage. Une demi-heure plus tard, les portes des Invalides étaient ouvertes pour que le public puisse se recueillir devant son cercueil. Aujourd’hui, les obsèques de Bébel se dérouleron­t à 11 heures à l’église Saint-Germain-des-Prés de Paris.

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(Photo EPA) Emmanuel Macron aux Invalides hier : « Nous aimons Belmondo parce qu’il nous ressemblai­t. »

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