Monaco-Matin

« J’ai tenu à ce que l’expo ait lieu cette année »

Mélanie-Antoinette de Massy a repris les actions de sa mère. Elle vient de mener avec brio l’exposition canine internatio­nale et s’attache aussi à conduire le Monte-Carlo Country Club.

- PROPOS RECUEILLIS PAR JOËLLE DEVIRAS

L’exposition canine internatio­nale de Monaco s’est achevée hier soir, après deux jours de concours au cours desquels plus de sept cents chiens ont été présentés sous le chapiteau de Fontvieill­e. Cette manifestat­ion est l’événement annuel phare de la Société Canine de Monaco, associatio­n qui s’inscrit dans une histoire de femmes qui se transmette­nt leur passion de mère en fille depuis près d’un siècle.

Ces femmes, ce sont d’abord la Princesse Charlotte fondatrice et présidente de 1927 à 1950, puis la Princesse Antoinette jusqu’en 2011, la Baronne Elizabeth-Ann de Massy jusqu’en 2020, et maintenant Mélanie-Antoinette de Massy qui vient donc de présider sa première exposition. L’occasion pour elle d’expliquer comment elle inscrit ses actions dans le sillage des femmes qui l’ont précédée.

Les chiens, une passion qui se transmet de mère en fille ?

Je suis effectivem­ent la quatrième génération. J’ai fait ma première exposition canine à l’âge de trois mois. Depuis, je n’ai pas raté un seul rendezvous. Ma grand-mère a essayé de me former. C’était tout à fait normal, à son décès, que ma mère reprenne la présidence. J’ai eu alors, quant à moi, la vice-présidence. J’aurais évidemment préféré prendre la présidence bien plus tard. Mais les circonstan­ces ont été autres.

Cette fonction vous demandet-elle beaucoup de travail ?

Je suis très heureuse de faire perdurer cet événement malgré les difficulté­s liées à la crise sanitaire. Cette année, nous avons dû faire une édition à huis clos. Nous avons également décidé de limiter le nombre d’inscriptio­n de chiens, qui est de  exactement au lieu de   habituelle­ment ; ceci afin de respecter le nombre de personnes par mètre carré.

N’était-il pas préférable de reporter encore d’une année ?

Évidemment en , avec le confinemen­t, c’était impossible. Mais j’ai vraiment tenu à ce que l’exposition ait lieu cette année. Car malgré le covid, il faut continuer à vivre et à organiser des événements.

C’est la première fois que vous faites une édition sans public ?

Absolument ! Cela n’est jamais arrivé dans toute l’histoire de l’exposition. Nous n’avons, de surcroît, jamais eu aussi peu de chiens ; c’est même un peu surprenant pour les gens qui ont l’habitude de l’événement.

Votre sélection a-t-elle été plus drastique ?

Non… Nous avons pris les premiers inscrits.

Vous-même, avez-vous un chien ?

J’ai toujours eu des chiens. Actuelleme­nt, j’ai un teckel nain. Il fait , kg. Ma mère et moi avions avant un Cavalier King-Charles tricolore, et avant un golden retriever, un yorkshire. Et évidemment j’ai grandi avec tous les chiens de ma grand-mère. Quand je suis née, elle avait une soixantain­e de chiens dans la villa à Eze.

Depuis quelques années, les élus du Conseil national solliciten­t le gouverneme­nt pour qu’une solution soit trouvée afin d’abriter dans de meilleures conditions les chiens et chats. C’est un dossier que vous suivez de près ?

C’est une chose pour laquelle maman et moi nous sommes battues durant des années. Acheter un terrain et créer un refuge digne de ce nom réclament des fonds. L’abri à Eze nécessitai­t des rénovation­s. Malheureus­ement, la mairie nous a refusé certaines autorisati­ons pour les travaux. Maman et moi avons eu des discussion­s avec le gouverneme­nt pour trouver une solution.

Plusieurs idées ont été imaginées ?

Le projet finalement abandonné, mais qui a failli aboutir, était une solution sur le territoire monégasque avec un architecte qui a réalisé des abris à Vienne ou dans des grandes villes en Asie et en Angleterre et que ma mère avait sollicité. Nous avions fait une réunion avec le gouverneme­nt. Mais ce qui devait être un abri est devenu un ensemble d’appartemen­ts. Nous y étions presque…

La solution pour abriter les animaux a donc été trouvée ailleurs…

Le gouverneme­nt et le Conseil national étaient parfaiteme­nt conscients que la situation ne pouvait plus perdurer. Les travaux à Peille devraient commencer d’ici peu. Ça fait des années et des années que nous attendions cela. Je suis vraiment heureuse que la situation ait été débloquée.

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(Photo Cyril Dodergny) Mélanie-Antoinette de Massy à l’exposition canine internatio­nale de Monaco ce week-end à l’Espace Fontvieill­e.

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