Monaco-Matin

Olivier Basset : « Construire quelque chose de cohérent »

Du monde profession­nel aux parquets amateurs, Olivier Basset, plus qu’un nom dans le milieu de la balle orange, a fait son choix. Ancien joueur et assistant, il sera l’homme fort de l’ASM.

- PROPOS RECUEILLIS PAR ADRIEN SANTUCCI

L’AS Monaco amateur, qui évolue en N3, a recruté du lourd au poste d’entraîneur. Olivier Basset, très attaché à l’AS Monaco basket, est un nom très connu du basket profession­nel français, que ce soit en tant que joueur par le passé, ou assistant coach jusqu’à présent.

Cela faisait cinq ans que vous étiez assistant coach dans le monde profession­nel… Pourquoi avoir choisi de rejoindre la section amateur de l’AS Monaco en N ?

Forcément ça change, c’est deux mondes différents. C’est une volonté de ma part de transmettr­e mon savoir à des gens qui en ont vraiment besoin. Sachant que j’ai beaucoup d’affinité avec ce club de l’AS Monaco, j’ai trouvé ça judicieux de retourner travailler là-bas, avec des gens que je connais et que j’apprécie. Mon choix de quitter Antibes est une décision personnell­e. C’est lié à ma façon de vivre, car je suis sur un bateau à Beaulieu. Je veux passer plus de temps auprès de mes proches.

Vous retrouvez des joueurs que vous connaissez déjà…

Je connais ces gars depuis longtemps. Quand j’étais assistant à Monaco, j’allais les voir s’entraîner régulièrem­ent, et je leur donnais des conseils. J’ai toujours été proche d’eux et je suis content de les retrouver.

Comment s’est passée votre préparatio­n ?

On a commencé notre préparatio­n le  août dernier avec beaucoup de physique mais aussi de la technique. Nous nous sommes entraînés tous les jours, et les joueurs se sont montrés très assidus. Nous avons terminé avec un petit match amical à Nice durant lequel nous avons été appliqués en première mi-temps, et un peu plus fantaisist­es par la suite.

Quels seront les objectifs cette année ?

Je suis un novice à ce niveau-là. Je ne connais pas ce championna­t de N, ni les équipes. Du coup cette année, je préfère me concentrer sur la notion de travail, et me dire que l’objectif est le maintien.

Vous envisagez donc un projet sur du long terme avec l’ASM ?

Oui, j’ai l’intention de me stabiliser, si les dirigeants

Après des années comme assistant dans le milieu profession­nel, Olivier Basset retrouve le banc de touche en tant qu’homme fort. souhaitent me conserver bien évidemment. J’ai  ans, et j’ai envie de regarder l’avenir avec sérénité et confiance. Je veux construire quelque chose de cohérent qui répond aux attentes du président, et de toute l’associatio­n.

Cette dernière saison avec Antibes, comment vous l’avez vécue avec un maintien très difficile à obtenir ?

C’était vraiment dur car on a demandé beaucoup aux joueurs en termes de travail, et ça ne payait pas sur les terrains. La Pro B est un championna­t très difficile, et certaineme­nt le meilleur d’Europe de deuxième division. C’est un basket très athlétique avec de très bons joueurs. Maintenant, le club est très bien structuré, et je pense qu’il va retrouver sa place dans le basket français.

Vous avez été joueur profession­nel de  à … Qu’est-ce qui a changé en presque  ans dans le basket ?

Essentiell­ement l’évolution des qualités athlétique­s des joueurs, comme un peu dans tous les sports. À mon époque, les meneurs de jeu de petite taille réussissai­ent très bien. Aujourd’hui les meneurs sont beaucoup plus grands, tout en étant très techniques. Il y a une évolution physique qui a induit une évolution technique.

En tant qu’ancien responsabl­e du centre de formation du HTV, estimez-vous que c’est plus difficile aujourd’hui pour les jeunes de s’imposer ?

Je pense effectivem­ent, pour avoir été longtemps auprès des jeunes, que ça se complique vraiment. Les exigences sont telles que ça devient de plus en plus dur. Mais il y a aussi une évolution positive au niveau de la formation, et les entraîneur­s préparent de mieux en mieux les joueurs. Mais je pense que malgré tout, percer reste compliqué. Les jeunes ont plus de mal à s’accrocher à une activité sportive.

Vous avez été assistant de Zvezdan Mitrovic durant trois ans. Comment décrivez-vous votre relation ? Et la personne en tant que coach ?

Avant tout Zvezdan c’est mon ami, et j’espère que je suis son ami aussi. Il me prouve que oui, car il a toujours un petit message pour moi. On a vécu de belles choses ensemble. Qu’il soit arrivé en Euroleague c’est fantastiqu­e, je suis super content pour lui. Surtout après sa mésaventur­e avec l’Asvel. Avec les joueurs, il est très proche et très distant à la fois. Zvezdan ne mélange pas l’affectif et le boulot. Mais c’est aussi quelqu’un de très protecteur avec ses gars. Sans oublier sa qualité naturelle de meneur d’hommes avec son leadership.

Entre l’Euroleague et la Betclic Elite, comment jugez-vous la saison à venir ?

Elle sera forcément excitante. C’est bien d’être en Euroleague, mais ça peut nuire aux performanc­es en championna­t. Villeurban­ne va connaître le même parcours évidemment, mais il y a d’autres prétendant­s qu’il ne faudra pas négliger. En Euroleague c’est une autre dimension, et ils vont se frotter à du haut niveau. En Betclic Elite, au vu de l’effectif et du très bon recrutemen­t, les choses devraient être plus simples. Monaco peut viser le titre.

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(Photo Jean-François Ottonello) Ici, en compagnie de Zvezdan Mitrovic, son ami, et entraîneur de la Roca Team, qu’il a assisté durant trois années.
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(Photo DR)

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