Monaco-Matin

Marielle : « Trois ans à chercher et toujours rien dans notre budget »

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Un couple de cadres, des quadras. En location à proximité du parc Vigier, 1 800 euros par mois pour un appartemen­t de 100 m2. Objectif : une maison. Budget : 800 000 euros. Mais rien en trois ans, alors qu’entre-temps sont arrivés deux enfants. Marielle raconte : « Nous recherchon­s à Nice, depuis presque trois ans. Nous voulions rester dans ce microquart­ier qui nous plaît. Impossible. » Elle évoque une « concurrenc­e déloyale », celle d’étrangers dont le pouvoir d’achat est autrement plus élevé. « Des gens qui ne sont pas très regardants », ajoute-t-elle. « Dans l’immeuble où nous vivons, sur dix appartemen­ts, quatre sont occupés, tous les autres sont des résidences secondaire­s et personne n’y vient jamais. Juste des placements financiers. Du coup, les prix flambent. »

Vendus avant même l’annonce publiée

Au début, le couple espérait un bel appartemen­t. Dans son budget, introuvabl­e sans gros travaux. Quelles perspectiv­es ? « Nous cherchons désormais une maison, la famille s’étant agrandie. En essayant de faire des concession­s. Jardin tout petit, réfection, je ne sais pas, nous ferons en fonction de ce que nous trouverons. » Mais les biens sont vendus sur liste, avant même d’être publiés. « Une folie furieuse. Il m’est arrivé, alors que l’annonce venait de sortir le jour même, d’appeler en fin de matinée en étant la 48e personne à téléphoner ! » Le couple a même raté un achat : « C’était au début du premier confinemen­t. Une maison à refaire. Sans aucune marge de négociatio­n. Nous voulions nous donner le temps de la réflexion, pour réfléchir au montant des travaux. » Trop tard pour une contre-visite, c’était vendu. « Normal, nous sommes si nombreux à rechercher la même chose. »

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