Monaco-Matin

Ironman 70.3 : Casper Stornes tient son rang

Le Norvégien Casper Stornes et la Suissesse Nicola Spirig ont survolé le 70.3, sur lequel étaient engagés la plupart des pros. Félix Pouilly a également fait le show, mais lui sur le longue distance…

- PHILIPPE HERBET pherbet@nicematin.fr Yves Cordier, directeur de course

Pour sa « première » à Nice, Casper n’avait pas l’intention, hier, de jouer les gentils fantômes et de rester invisible en Baie des Anges. Alors, il a carrément atomisé la concurrenc­e, sur le 70.3 (chiffre qui correspond, en miles, à la distance totale parcourue par les athlètes), même si, à l’heure du laitier, il n’était sorti de l’eau qu’en deuxième position. « L’objectif était, dès la partie natation, de trouver le bon r ythme, rembobine le natif d’Askoy (25 ans). Alors je me suis accroché, dans le sillage de Thalmann qui, très rapidement, avait creusé l’écart. Sur le vélo, je me savais toutefois plus fort et je suis ensuite parvenu à la fois à gérer mon effort et à augmenter mon avance. Ce qui m’a permis d’aborder la course à pied relativeme­nt plus sereinemen­t… » Serein, le garçon, 11e des derniers JO de Tokyo, l’était d’ailleurs à ce point qu’il aurait presque eu le temps de signer des autographe­s avant de franchir la ligne d’arrivée, tant ses adversaire­s avaient, entre-temps, renoncé à affoler le chrono… Pour autant, derrière, la belle surprise est venue du Français Dylan Magnien, qui s’est classé deuxième, au prix d’une fin de course complèteme­nt folle. Avec, en prime, pour lui, une qualif’ directe pour les Mondiaux de 2022 (programmés en Nouvelle-Zélande). Alors le Côte-d’Orien, qui a débuté par le rugby, ne masquait évidemment pas sa joie, une fois arrivé en zone mixte. « C’est seulement ma troisième course sous label Ironman et je fais déjà deux podiums ! Je suis évidemment super-heureux, d’autant

Le Norvégien Casper Stornes et la Suissesse Nicola Spirig (à d.), intouchabl­es sur le ..

qu’après une erreur de parcours en natation, j’avais plutôt eu envie d’arrêter. Mais je suis parvenu à m’accrocher, à me remotiver, et même si je suis un peu malade depuis 10 jours, j’ai su aller au bout de moimême… »

Du côté des féminines, pas plus de suspense, puisque c’est la sextuple championne d’Europe, également sacrée aux Jeux olympiques de Londres (en 2012), qui a « endormi » toutes ses rivales. Malgré la pugnacité affichée par Jeanne Collonge, notamment, mais qui échouera finalement au pied du podium…

Félix Pouilly, autre super-star

Moins de présence médiatique (allez savoir pourquoi ?...), pour l’arrivée du longue distance (3,8 km de nage, 180 bornes le cul sur la selle, puis un marathon en guise de dessert pour ces forçats de l’effort, rien que ça…). Mais un autre show ! Celui de Félix Pouilly, l’ancien cycliste profession­nel. Qui, pourtant, avait quelques craintes avant d’enfiler sa combinaiso­n. « Ça a été assez compliqué, effectivem­ent. Parce que depuis une semaine, j’ai une douleur au genou et je ne savais même pas si j’allais pouvoir finir. J’ai eu mal tout le temps, et contrairem­ent à ce que l’on peut en penser, je n’ai jamais été trop tranquille. Mais bon, ça a tenu », retrace celui qui, régulièrem­ent, vient en stage sur la Côte d’Azur.

« En tout cas, être ici, avec le monde et ce soleil, c’est toujours cool… »

Belle conclusion, non ?

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(Photos Frantz Bouton)

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