Monaco-Matin

C’EST DU SOLIDE

Sans avoir été brillants dans le jeu, les Niçois ont décroché une nouvelle victoire hier après-midi sur la pelouse de Nantes (-), grâce à des buts signés Dolberg et Gouiri. Le Gym est toujours invaincu et n’a pas encaissé le moindre but en Ligue .

- Textes : Christophe­r ROUX Photos : AFP et PQR/Ouest France

C’était une semaine éreintante, mais elle s’est achevée avec trois points et une victoire conquise dans la douleur. Malgré la peine foudroyant­e et le décès du jeune Rémi Mestrallet, qui a réduit les effusions de joie à peau de chagrin et plongé un club dans le deuil (lire la phrase de Dante), quelques chants ont percé les murs de la Beaujoire, aussi fins que du papier à cigarette.

Ils sont parvenus jusqu’à la salle de presse et traduisaie­nt le soulagemen­t d’un groupe qui a joué avec le feu, hier sur les bords de l’Erdre. Le Gym a fait un joli pied de nez au destin. Dans une semaine où il a perdu un point sur tapis vert, il en a récupéré trois qu’il a failli ne jamais prendre. Que le football peut s’avérer taquin voire déroutant. Nantes a frappé dixneuf fois mais n’a jamais poussé le ballon dans le but de Benitez. Une maladresse et une stérilité qui tournent à la malédictio­n. Nice, pas fâché avec les maths et la réussite, a cadré trois fois pour deux buts. Le coach nantais Antoine Kombouaré n’a pas parlé de « hold-up ». Il a préféré consacrer le « mérite » à la chance, mais c’est un petit miracle qui a secoué l’antre nantais, hier.

« Pas réveillés »

Les Rouge et Noir ont sué une bonne partie du match. Quand l’agressivit­é, les relations techniques et les promesses des trois premières journées avaient volé en éclats. Galtier n’a pas apprécié le premier acte notamment, et il l’a fait savoir. Pour des considérat­ions tactiques, il avait choisi de placer Gouiri à droite du duo d’attaque et Stengs sur l’aile gauche. L’internatio­nal Espoirs ne jouait plus à gauche comme il aime le faire. Et le Batave n’a pas profité d’un poste d’ailier droit pour jouer dans un rôle de faux pied. Le Gym s’est ainsi longtemps cherché.

« J’ai fait ces choix pour trouver de la largeur avec Hicham (Boudaoui) dans les ressorties de balle, mais on s’est vite aperçus qu’il manquait des repères, a concédé Galtier. Et quand en plus on est mous et pas réveillés, cela donne ce genre de match. Les sanctions de cette semaine n’ont pas engendré du négatif dans l’état d’esprit. Ce n’est pas lié. »

Gouiri-DolbergDel­ort, ça promet !

Le club azuréen a été sauvé par sa patience et les conviction­s de son coach. Au lieu de songer à préserver un point inespéré, Galtier a fait entrer Delort pour faire basculer le sort et entretenir le danger. Pile au moment où Gouiri disposait d’une plus grande liberté. Le combo gagnant. « Quand vous voyez que vous êtes aussi malmenés et qu'ils n'ouvrent pas le score, il y a toujours la possibilit­é de marquer, a rembobiné Galette. Je n’ai pas fermé le jeu et j’ai fait entrer du sang frais.

Ce qu’a fait Nantes demande beaucoup d'énergie, d’enthousias­me et cela a engendré chez eux de la frustratio­n. On a profité des espaces qui nous ont été donnés. On a pu jouer entre les lignes. » Et l’associatio­n Gouiri-Delort-Dolberg n’a pas tardé à se mettre en évidence. S’il faudra toujours scruter l’équilibre avec ces trois-là sur le pré, le trio a prouvé qu’il pouvait créer quelques étincelles, comme sur le but de Gouiri.

Cette complicité naissante n’est pas l’unique rayon de soleil ramené de Loire-Atlantique. Les Aiglons n’ont toujours pas pris de but. Et c’est même un bilan historique après quatre journées (voir chiffre page suivante).

« On peut parler d'un acte fondateur, a acquiescé Dante. Je suis fier en tant que défenseur. On a gagné un match compliqué, sans avoir été meilleurs que l’adversaire. Ça va nous donner de la confiance. On a appris à souffrir ensemble. »

Si le Brésilien a aussi précisé « qu’il fallait garder les pieds sur terre », Nice s’avance comme le grand favori du derby face à Monaco, dimanche prochain. Si la rencontre avait eu lieu il y a quelques mois, le rapport de force aurait été diamétrale­ment opposé. Preuve qu’au Gym, en ce début de saison, il se passe quelque chose.

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 ??  ?? La joie de Gouiri et Dolberg, après l’ouverture du score de l’attaquant danois.
La joie de Gouiri et Dolberg, après l’ouverture du score de l’attaquant danois.
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Benitez à la parade. Le Gym n’a pas rompu !

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