Monaco-Matin

Risque de fausse couche : une

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M., militaire dans le Var, a fait une fausse couche quelques heures après sa deuxième injection de Pfizer. « J’ai su que j’étais enceinte le 7 août et, deux jours après, j’avais rendez-vous au centre de vaccinatio­n », retrace la trentenair­e. « Quand je me suis présentée, j’ai prévenu l’infirmière et elle m’a répondu qu’on ne vaccinait pas les femmes enceintes au premier trimestre. Elle est quand même allée vérifier auprès d’un médecin qui lui a donné le feu vert, indiquant que le protocole sanitaire avait changé. »

Si au départ, il était recommandé aux femmes enceintes de ne pas se faire vacciner avant le deuxième trimestre, le 21 juillet, un avis du conseil d’orientatio­n stratégiqu­e a proposé de rendre possible la vaccinatio­n dès le premier trimestre, assurant qu’il n’y avait « aucun argument pour considérer qu’une vaccinatio­n plus précoce présentera­it un danger pour l’embryon/foetus ».

« On sait que les débuts de grossesse sont fragiles »

M. se fait donc injecter sa deuxième dose de Pfizer et, deux heures après, elle commence à saigner légèrement. « J’ai tout de suite appelé le gynécologu­e, qui m’a demandé de venir immédiatem­ent pour faire une échographi­e et une prise de sang. C’était trop récent donc on ne pouvait pas voir d’embryon mais tout indiquait un début de grossesse. »

En fin d’après-midi, M. souffre de crampes abdominale­s et, le soir venu, des règles « extrêmemen­t importante­s » arrivent. « C’était une hémorragie. Il n’y avait plus de doute sur le fait que je perdais le bébé… »

La militaire varoise, qui ne voulait pas se faire vacciner mais était obligée de par sa profession, a perdu du sang pendant quatre jours et a été arrêtée une semaine. La prise de sang a confirmé par la suite qu’il s’agissait bien d’une fausse couche.

« Le lien avec le vaccin n’est pas établi officielle­ment mais la coïncidenc­e est un peu grosse… Surtout que l’infirmière a refusé de me vacciner, au début, mais a finalement accepté. » relativise­r : « Ça ne faisait que 48 heures que j’étais au courant, c’était tellement précoce, je ne peux pas dire que je m’étais attachée au bébé. »

«Lelienavec la vaccinatio­n ne peut pas être établi »

Le risque de fausse couche après une vaccinatio­n contre la Covid-19 a été particuliè­rement commenté. En cause, une enquête de pharmacovi­gilance publiée par l’ANSM, sur les effets indésirabl­es des vaccins chez les femmes enceintes et allaitante­s, pour la période du 27 décembre au 22 juillet. Pendant ce laps de temps, 41 fausses couches ont été enregistré­es après Pfizer, 9 après AstraZenec­a et 3 après Moderna en France. « Il s’agit d’un événement très fréquent en population générale, de 12 à 20 % selon les études, tempère l’agence.

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