Le minimumqui fait du bien
a battu Sturm Graz sans briller, mais il fallait surtout ne pas se rater.
MONACO STURM GRAZ : -
A Monaco (Stade Louis II): Monaco bat Sturm Graz 1 à 0 (0-0)
Arbitre : D. Rumsas (LTU)
But : Diatta (66) Avertissements :
Monaco : Jakobs (32) Sturm Graz : Wüthrich (64) Monaco : Nübel - Aguilar, Maripan, Pavlovic, Jakobs (Caio Henrique 46) - Gelson Martins (Golovin 46), Tchouameni (cap), Volland (Ben Yedder 61) - Matazo (Fofana 72) - Isidor (Fabregas 46), Diatta. Entraîneur: Niko Kovac.
Sturm Graz : Siebenhandl Gazibegovic (Jäger 71), Affengruber, Wüthrich (Geyrhofer 78), Dante - Hierländer (cap), Gorenc-Stankovic, Ljubic Kiteishvili (Prass 71) - Yeboah (Niangbo 71), Jantscher (Sarkaria 61). Entraîneur: Christian Ilzer.
Pas de quoi s’affoler devant l’entrée en matière en Ligue Europa des Monégasques, hier soir… Ni au vu du danger affiché par le petit poucet autrichien de la poule, Sturm Graz, ni face à la qualité déployée dans l’ensemble par cette équipe princière très remaniée après la gifle marseillaise. Pavlovic, Jakobs, Diatta, Matazo et Isidor dans le onze, cela faisait beaucoup de sang neuf, de jeunesse sur le pré, et visiblement une envie de bien faire, mais ça n’a pas suffi à redonner rapidement de la confiance. C’est ainsi que Krépin Diatta aurait dû faire mieux sur un bon service de Gelson (17e, frappe mal cadrée), puis ce fut au tour de Gelson de se rater à la conclusion après un bon service de Volland (27e). Monaco, le pied sur le ballon, et attentif sur le repli défensif après les voies
d’eau constatées face à l’OM, dominait dans la largeur un candidat autrichien voué alors à défendre et puis c’est tout. Manquait donc la conclusion et un brin de folie dans un stade dégarni (hormis la tribune des fans de Sturm), même si Gelson était cette fois près du cadre sur une frappe enroulée du droit (30e). Finalement, on en venait un petit peu à s’endor
mir avant la pause, l’ASM se fourvoyant dans des déchets techniques et Graz pouvant estimer avoir laissé passer un orage à la force relative. Une mention quand même aux 800 fans de Sturm, aux chants ininterrompus. A la surprise générale, l’ASM était proche de se faire punir sur une frappe formidable de puissance et de pureté d’Yvan Ljubic sur la transversale de Nübel (43e), le SK montrant sur ce coup sa faculté à combiner.
L’éclair de Golovin
Monaco avait encore tout à faire, et Kovac n’était pas le dernier à trouver l’ensemble insuffisant. Caio Henrique, Fabregas et Golovin remplaçaient Jakobs, Isidor et Gelson au retour des vestiaires. La passivité de la défense rouge et blanche, sur un corner de Graz, était pardonnée par la maladresse autrichienne (frappe de Jantscher dans les nuages), mais cela ne respirait pas une fois de plus la folle sérénité. Sous les yeux de Christophe Galtier et Fred Gioria dans les tribunes du LouisII (le derby, c’est dimanche à 13h à l’Allianz Riviera), Monaco cherchait des solutions, tournait autour du pot et n’avait pas la réussite non plus sur une frappe contrée de Diatta qui retombait derrière la barre. Fabregas essayait d’organiser, rejoint par Ben Yedder pour la dernière demi-heure (Volland).
La lumière venait finalement du froid… Sasha Golovin faisait la différence à gauche de la surface, un dribble inspiré, un centre nickel du gauche pour la tête de Krépin Diatta (1er but cette saison) plus prompt que Dante. Fabregas et Ben Yedder étant aussi au départ de l’action, le coaching se lisait au travers de cette réalisation de la 66e. Un bol d’air qui faisait du bien.
Les fans de Sturm, eux, chantaient encore. L’ASM, pas fâchée de pouvoir rentrer en mode gestion, n’avait pas forcément les moyens d’en faire beaucoup plus. Ben Yedder était repris par Dante (Amadou, pas celui de Nice...) après un modèle de contrôle orienté... Nübel était applaudi de façon insistante sur deux prises de balle tout à fait anodines par un public peu nombreux mais moqueur. Monaco, dans sa période compliquée, a retrouvé le goût de la victoire et fait le boulot au départ de sa Ligue Europa. Comme disent les techniciens en période de vaches maigres, «onprend».