Parti comme un Grand Prix
Lancé sur un rythme d’enfer, le double tour d’horloge varois a d’entrée vu les principaux favoris se chamailler. Hier soir, c’est la Suzuki n°1 partie de la pole position qui menait le bal...
Le coude à coude entre les quatre gros bras de la planète endurance a duré près d’une heure en début de course. Show devant !
Le Castellet ou Misano ? Bol d’Or ou Grand Prix de Saint-Marin ? Hier après-midi, une fois la meute des 41 machines lâchée, les gros bras du championnat du monde d’endurance ont réussi l’illusion parfaite, le temps d’un premier relais en mode sprint. De quoi ravir les nombreux fans sudistes de bécane qui n’auraient manqué sous aucun prétexte ces retrouvailles avec leur Bol chéri après un an de disette. Alors qu’on pensait voir la Suzuki n°1 prendre la poudre d’escampette d’entrée, c’est par une bataille de chiffonniers qu’a débuté le double tour d’horloge varois. Un match à quatre entre la machine du team Yoshimura SERT partie de la pole position et ses principales rivales, la Kawasaki SRC n°11, la Honda FCC n°5 et la Yamaha YART n°7. Aspirations à répétition, dépassements millimétrés : difficile d’imaginer une entrée en matière plus haletante. Carrément décoiffante.
La suite ? Sans surprise, la GSX-R 1000 du trio Black-Siméon-Guintoli s’empare des commandes grâce à son avantage en consommation et son rythme de course un brin supérieur. Pour tenter de suivre, il faut prendre des risques. Demandez à Yuki Takahashi : le pilote japonais du camp Honda part à la faute. Une fois, deux fois. Chutes sans bobo payées cash par autant d’arrêts au stand réparateurs qui relèguent les vainqueurs des 12 Heures d’Estoril cet été hors du top 20 au coucher du soleil.
La Kawa SRC trahie par son moteur
Nouveau coup de théâtre à 21 h 55 : cette fois, il s’agit d’un stop définitif. Alors qu’elle occupe le 3e rang, la Kawa varoise, victime d’une perte de puissance, rentre au box. Une auscultation express et le diagnostic tombe : « À cause d’une soupape ou d’un ressort, le moteur est cassé, terminus », lâche le patron, Gilles Stafler, la mine livide. Encore un abandon au Bol qui fait mal pour la structure basée au Cannet-des-Maures, leader du championnat EWC avant ce maudit virage à domicile.
À une heure du carillon de minuit, le trio Gregg BlackXavier Siméon-Sylvain Guintoli gardait sa cadence de métronome. Et la chasse était conduite par la Yam’ autrichienne (Niccolo Canepa-Marvin Fritz-Karel Hanika) et l’épatante Ducati ERC n°6 (Mathieu Gines-Lorenzo Zanetti-Etienne Masson), pensionnaires du top 3 qui espéraient tirer les marrons du feu tôt ou tard. De préférence avant 15 h... L’instant où sera agité le damier de la délivrance.