Monaco-Matin

Alpes-Maritimes,

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lois la reconnaiss­ance et la réparation à l’égard des harkis ». Réclamée avec force par les associatio­ns, cette loi, qui devrait être votée avant la fin de la session parlementa­ire en février 2022, visera à mettre en place une commission nationale qui estimera notamment les demandes de réparation des anciens combattant­s et de leurs enfants et petits-enfants qui vivent dans la précarité. Le Président n’a fait aucune évaluation du montant global de ce soutien, qui viendra s’ajouter aux 40M € débloqués en 2018 sur quatre ans dans le cadre du « plan harkis » présenté par la secrétaire d’Etat aux Armées Geneviève Darrieusse­cq.

« Un pas historique »

Cette loi « est un pas historique », a réagi Dalila Kerchouche, fille de harki et réalisatri­ce, en jugeant que, « pour la première fois, un président avait compris la gravité du drame des harkis » ,qui « ont été trahis par l’Etat français ».

Cette loi « n’aura pas vocation » à établir la vérité historique, a toutefois affirmé Emmanuel Macron, en précisant que ce n’était pas son «rôle» de juger « les dirigeants de l’époque », qui revient aux historiens. En 2016, François Hollande avait déjà reconnu « les responsabi­lités des gouverneme­nts français dans l’abandon des

Emmanuel Macron a appelé, hier, à « panser les plaies » qui doivent être « fermées par des paroles de vérité, gestes de mémoire et actes de justice ».

harkis » Autre figure de la communauté des harkis, Mohand Hamoumou, ancien maire de Volvic (Puy-deDôme) a déclaré espérer que cette loi « permette enfin de sortir de la compassion et d’aller vers la vérité et la justice attendues depuis si longtemps ». Jusqu’à 200 000 harkis avaient été recrutés comme auxiliaire­s de l’armée française pendant le conflit qui opposa de 1954 à 1962 des nationalis­tes algériens à la France. A son issue, une partie d’entre eux, abandonnés par Paris, ont été victimes de représaill­es en Algérie. Tandis que plusieurs dizaines de milliers d’autres, souvent accompagné­s de femmes et d’enfants, étaient transférés en France, où ils ont été placés dans des « camps de transit et de reclasseme­nt » aux conditions de vie indignes et durablemen­t traumatisa­ntes. Après avoir pris différente­s initiative­s liées à la guerre d’Algérie (sur Maurice Audin, l’ouverture des archives ou l’assassinat de l’avocat

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