Des soutiens, mais peu d’enthousiasme
Yannick Jadot a reçu le soutien d’Eva Joly.
Au lendemain du premier tour de la primaire, l’embarras suintait hier chez tous les responsables écologistes. Des cinq prétendants à l’Élysée, seul Jean-Marc Governatori a pris position pour la seconde manche. Pour le Niçois, ce sera Yannick Jadot (notre encadré ci-dessus) .Un choix dicté par la détestation des idées de sa concurrente, Sandrine Rousseau, plus que par un vote d’adhésion.
Delphine Batho, arrivée en troisième position devant le maire de Grenoble Éric Piolle (22,29 %), a fait savoir qu’elle ne donnerait pas de consigne de vote. « Pour le second tour, les électrices et les électeurs qui ont voté pour le projet alternatif de la décroissance feront librement leur choix », écrit la députée des Deux-Sèvres. Même discours pour Éric Piolle, quatrième homme inattendu d’un scrutin dans lequel il espérait jouer les premiers rôles.
« Pour le mieux placé »
Invitée de Franceinfo hier matin, Eva Joly, candidate à la présidentielle en 2012, a indiqué qu’elle voterait Yannick Jadot au second tour. Sans enthousiasme : « L’urgence est de voter pour le candidat le mieux placé. Pour moi c’est Yannick
Jadot. [...] J’aurais bien aimé pouvoir faire autrement, mais l’urgence est écologique. »
Avec une pointe de fiel, celle qui soutenait le maire de Grenoble a ajouté : « Il faut que Yannick radicalise un peu ses positions. » Également sur Franceinfo, Julien Bayou a salué hier « une belle affiche », avec deux « candidats différents, qui ont un parcours et des personnalités différentes mais qui se retrouvent sur l’essentiel : la protection du climat, la justice sociale, la lutte contre les discriminations, l’éco-féminisme et la redistribution fiscale ».
Sandrine Rousseau, qualifiée surprise.