En marche vers la transition énergétique dans les copropriétés
Obligations vertueuses
Dès 2023, les passoires énergétiques, à savoir les logements avec une très forte consommation d’énergie, seront interdits à la location, notamment ceux qui affichent la classe G : + de 450 kWh/m2 consommés. En 2028, toutes les passoires thermiques classées F ou G ne pourront plus être présentes sur le marché locatif. Les bailleurs sont donc peu à peu contraints d’entreprendre des travaux de rénovation conséquents pour pouvoir continuer à louer leurs biens.
Les systèmes de chauffage, de cuisson et de production d’eau chaude sanitaire qui utilisent des combustibles trop polluants, tel que le fioul, ne pourront plus être installés dans les bâtiments neufs à partir de 2022 et auront jusqu’en 2028 pour être remplacés dans les immeubles existants. Guilhem Armanet, Directeur Clients Territoires de GRDF de la région Sud-Est de GRDF présente le gaz comme solution de remplacement. « La conversion du fioul vers le gaz est simple : il suffit de changer la chaudière et de réutiliser les canalisations de la copropriété. Le gaz naturel est une alternative profitable pour tous : il est acheminé par le réseau existant, et non par des camions, son tarif est plus bas de 30 % que celui du fioul, la qualité de l’air est améliorée grâce à des rejets beaucoup moins impactants limitant de fait le réchauffement climatique. Le gaz dit « vert », le biométhane, produit à partir des déchets qui fermentent ou de la transformation des boues des stations d’épurations, peut se mélanger au gaz naturel et être distribué par les canaux habituels. Il est très intéressant car il est renouvelable, entièrement fabriqué en France et se positionne comme une solution à l’traitement des déchets. Du biométhane est déjà injecté dans le réseau depuis la station d’épuration de Cagnes sur Mer depuis le début de l’année ; deux autres unités de méthanisation sont en projet à Nice et Cannes/Mandelieu ».
35 000 chaudières au fioul sont en activité dans les Alpes-Maritimes, 28 000 dans la grande Métropole niçoise, présentes pour la plupart dans les copropriétés. Elles devront toutes être remplacés soit par un système au gaz naturel, au gaz « vert », à bois ou par une pompe à chaleur.
Aides généreuses
Premier pas pour se lancer dans la transition énergétique d’une copropriété : demander, lors de la réunion de copropriété, et faire voter (à la majorité simple) la réalisation d’un bilan énergétique. L’audit pointera les travaux prioritaires à effectuer. Les décisions concernant les travaux d’économies d’énergie sont adoptées à la suite d’un vote en assemblée générale (à la majorité absolue). Mieux vaut penser rénovation globale, moins coûteuse que des interventions isolées, et ouvrant droit à des aides telle que MaPrimeRénov’ Copro (jusqu’à 25 % du montant total des travaux, à raison de 3 750 par logement) ou auprès de l’Agence nationale de l’habitat (jusqu’à 3 000 par logement).
La transition énergétique dans les copropriétés est véritablement en marche.