Un conseil tourné vers la question environnementale
Parmi les délibérations votées par les élus mentonnais en conseil municipal, jeudi, beaucoup portaient sur des projets agricoles ou destinés à faire face aux catastrophes naturelles. Aperçu.
Après la belle obtention du label IGP pour le citron de Menton, le temps est venu de s’attaquer à la mise en valeur de deux autres productions agricoles emblématiques du territoire : les olives et les châtaignes. C’est dans cette optique que la communauté de la Riviera française souhaite candidater à un projet de valorisation du foncier agricole que
(1) le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) s’apprête à lancer. Pour les communes de Menton, Saorge, Tende et Castillon. Comme pour le citron auparavant, ledit projet comprend trois volets : une étude foncière des potentiels oléicoles et castanéicoles passant par le recensement de terrains susceptibles de recevoir des plantations d’oliviers ou de châtaigniers, un travail de prospection auprès des propriétaires ou de récupération de biens sans-maître, ainsi que des chantiers de remise en état de parcelles identifiées. Pour un montant total estimé à 303 753 euros. Mais la commune de Menton bénéficierait d’une subvention à hauteur de 80 % pour le défrichage.
Du côté de l’opposition, Patrice Novelli se dit favorable à un tel projet. « Mais n’est-il pas possible de récupérer les olives qu’il y a au Pian, ou au plateau Saint-Michel ? »
Citron au goût amer
« Nous avons déjà recherché à plusieurs reprises un exploitant qui cueille des olives. Ce n’est pas évident », lui répond le maire, Jean-Claude Guibal. Sur les bancs de la majorité, Sébastien Uscher indique avoir rencontré un collectif en train de se constituer – Les Glaneurs du Campanin – qui souhaite récupérer des fruits et légumes laissés à l’abandon. Et pourrait à ce titre représenter une belle solution au problème. Quid du terrain Lautier, que la Carf souhaitait acquérir ?, demande de nouveau Patrice Novelli. « On l’a perdu. Nous avons été doublés par ceux qui ont signé un acte d’achat – Au pays du citron. Nous avions déclaré notre intention, la Safer en était parfaitement informée », souffle le maire. « La Safer a donc privilégié un particulier plutôt qu’une collectivité… », s’étrangle son ancien premier adjoint. « L’argument, probablement, c’est qu’elle préférait vendre à des exploitants. Mais nous avions nous aussi l’exploitant. » L’aigredoux de l’olive et le piquant de la châtaigne parviendront tout aussi probablement à laver l’affront. (1) En partenariat avec la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer), l’association Terre de liens, l’association foncière agricole châtaigneraie Roya/Bévéra/Paillons ainsi que le syndicat de l’AOP Olive de Nice.