L’importance d’une cohérence à grande échelle de la préservation
Lyon, c’est loin. Mais quand on sait que le Rhône est la principale source de polluants en Méditerranée, on comprend le besoin de complémentarité et de cohérence pour tous les acteurs de la préservation des milieux marins ; la nécessité d’agir en bons voisins. Un voeu largement rappelé par les intervenants réunis à l’Ifremer cet été. C’est bien simple : si rien n’est fait en amont, les efforts en aval seront vains. L’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, qui porte très bien son nom, se veut le garant de ce travail à mener en bonne intelligence. Il faut savoir que l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse investit 100 millions d’euros par an pour la Méditerranée.
Des stations pilotes
« Une chose illustre bien cette boucle de connaissances, est intervenu Laurent Roy, son directeur général : les chercheurs ont mis en évidence l’émergence de nouveaux contaminants (lire par ailleurs). Il faut donc agir. Dans le cadre de notre prochain
Les missions de surveillance de la Méditerranée répondent notamment à des directives européennes. Pour les mener à bien, des moyens financiers et techniques, comme les navires de la Flotte océanographique française, sont mis à disposition.
Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) qui doit entrer en vigueur début 2022, on insistera à la fois sur la prévention, c’est-à-dire sur la réduction des usages à la source quand c’est possible, mais aussi sur le curatif, c’està-dire sur l’amélioration des traitements dans les stations d’épuration. Et ceci peut se faire à travers les aides financières qu’alloue l’Agence de l’eau. On est d’ailleurs en train de faire une révision à miparcours de notre programme d’intervention actuel pour renforcer rapidement cette aide, qui passera, d’abord, par des essais dans des stations pilotes ». À l’instar de la station du Cap Sicié qui teste actuellement un procédé visant à limiter les rejets de microplastiques. Ou de la station Haliotis à Nice, rénovée en 2023 pour intégrer des systèmes de traitement « encore plus performants », selon la métropole. Et si ça s’avère concluant, (tout) le monde en profitera.