Quelles sont les réserves existantes ?
On dénombre aires marines protégées et cantonnements sur les côtes françaises méditerranéennes.
« Sur les aires marines protégées, il y a plusieurs catégories. Les parcs nationaux (Les Calanques et Port-Cros), les réserves naturelles, il y en a en Corse (Scandola, Bouches de Bonifaccio et les îles du cap Corse) et une dans les Pyrénées-Orientales. La catégorie ce sont les parcs marins naturels : autour du cap Corse et dans le golfe du lion, ces deux zones sont immenses. Les arrêtés de biotopes sont de petites surfaces où il y a un écosystème intéressant : en Corse et en Camargue. »
Les cantonnements de pêche, qui ne sont pas considérés comme des aires marines protégées, se situent notamment au cap Martin, à Beaulieu, Cagnes-sur-Mer, Golfe-Juan, Cap-d’Ail, Antibes, cap Roux, La Londe-les-Maures…
Enfin, dans les aires marines de Natura , tout est autorisé. «Il n’y a aucune interdiction de pêche. » Comme les parcs marins. Alors ça protège de quoi ? « Ce sont des réserves sur le papier. » « Par exemple, je regrette que le cantonnement du cap d’Antibes créé récemment n’aille pas jusqu’à terre, les poissons se font prendre entre la réserve et la côte. En Italie, ils ont créé vingt-sept réserves d’un coup, un chapelet d’aires le long des côtes qui touchent la terre et où la pêche est interdite. »
« Autour de cette zone d’interdiction totale, de vastes espaces ne sont autorisés qu’aux pêcheurs professionnels qui profitent du fruit de la réserve : c’est-à-dire les poissons qui en sortent. Puis une troisième zone, ou les pêcheurs loisirs sont aussi autorisés à l’exception de la chasse sous-marine, parce qu’ils prélèvent beaucoup et ils font peur aux poissons qui se terrent dans les fonds. »
« Avant on trouvait des langoustes dans les rochers du port de Nice, à 5 mètres. Ils sont en grande profondeur, pour voir un mérou en dehors
Au large du « Centre universitaire méditerranéen à Nice, on trouve des espèces extraordinaires la nuit », confie Alexandre Meinesz, biologiste marin.