Monaco-Matin

Aide-soignante en Ehpad à Grasse : « J’ai plus peur du vaccin que du Covid »

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Sans surprise, Julia vient de recevoir la lettre de son employeur, une maison de retraite grassoise : son contrat est suspendu. Elles ne sont plus que deux employées dans ce cas dans cet Ehpad. Aide-soignante depuis 2012, cette trentenair­e, mère célibatair­e de deux jeunes enfants, avec un crédit immobilier, va se retrouver dans une « situation compliquée », financière­ment. Moralement aussi. « Je pleure tous les jours, j’ai perdu 4 kg. C’est injuste par rapport à tout mon investisse­ment. Mes patients me pleurent et mes collègues m’attendent. » Pourtant, pour elle, pas d’alternativ­e : « J’ai plus peur du vaccin que du Covid. Je ne suis pas anti-vaccin. Mais l’ARN messager, c’est la première fois qu’il est injecté… On ne sait pas ce que cela va donner à long terme. Je suis jeune et en bonne santé, je ne suis pas à risques. » Et Julia a pu s’en convaincre pendant la crise : « Sur 80 résidents, la moitié a été contaminée et il y a eu que quatre ou cinq décès. Je m’attendais à pire. »

« J’aurais pu acheter un faux pass sanitaire »

Une position tranchée qui l’isole au sein même de sa famille. « Mes parents et grands parents sont vaccinés. Je suis stigmatisé­e irresponsa­ble, inconscien­te… » Julia est prête à payer ce prix. Des questions la taraudent : « Pourquoi on n’a pas poussé les études sur l’hydroxychl­oroquine ? Pourquoi obliger les enfants à porter un masque ? Pourquoi ce climat de censure sur les réseaux ? » L’aide-soignante, ex gilet jaune, ne cache pas son amertume. « On s’est donné corps et âme sur le front d’une guerre… ». Et n’a plus confiance dans le politique, quel que ce soit le bord. « La politique, ils en font pour le pognon, sur notre dos ! ». La jeune femme entrevoit les difficulté­s imminentes. « J’aurais pu me mettre en arrêt maladie, acheter un faux pass sanitaire – on en trouve pour 350 –, j’ai même essayé d’attraper la covid € pour travailler sans pass, mais je voulais rester droite. Aujourd’hui, je suis prête à travailler dans n’importe quoi. »

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(Photo Gaëlle Arama) Une lettre de son employeur vient de lui signifier que son contrat est suspendu.

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