« C’est la voie à suivre »
Serge Simon, vice-président de la Fédération Française de Rugby mais aussi médecin généraliste, était à Nice samedi, dans le cadre d’une journée consacrée à la vaccination.
Pourquoi être ici à Nice, pour cette journée organisée avec ce centre de vaccination éphémère ?
L’idée c’est de participer encore un peu plus à cette politique de vaccination généralisée que nous soutenons depuis le début. Nous étions la première fédération sportive à pousser l’utilisation élargie du pass sanitaire, et on assume politiquement cette position. Le président Laporte veut prendre ses responsabilités dans cette gestion de sortie de crise. Il nous a semblé judicieux d’être ici un samedi, jour dédié à l’école de rugby. Les chiffres de l’épidémie reculent, et nous avons repris une vie normale. La pratique du rugby n’est plus séquencée, ce qui montre que c’est la voie à suivre.
Ne craignez-vous pas une baisse des licenciés avec
l’instauration du pass sanitaire obligatoire pour les - ans ?
Forcément, cette décision comporte une part de risque. Tout d’abord, le fait d’être critiqué, mais aussi de connaître une éventuelle diminution du nombre de licenciés. Une chose est sûre, on ne peut pas en gagner avec ça, mais uniquement en perdre. Mais quand cette crise sera derrière nous, ce ne sera qu’un simple épiphénomène. Les gens qui ne sont pas pour le vaccin ont tout à fait le droit de le montrer. Mais nous, avec la FFR, nous ne mettrons pas en péril l’intérêt général pour ces personnes.
Que pensez-vous du Stade Niçois et son projet ambitieux ?
Toute aventure rugbystique est très importante pour la
Serge Simon a vacciné la nouvelle recrue du Stade Niçois, le Néo-Zélandais et talonneur John Perelini Sauni.
Fédération Française de Rugby. C’est un projet ambitieux, structuré sur plusieurs années. Nous sommes à leur soutien, c’est notre ADN d’aider les clubs, de fédérer. Surtout quand il y a un projet
comme ici, qui sort un peu du lot et qui vise haut. A titre personnel, c’est ma terre natale, là où j’ai fait mes armes. Ça a construit une partie de ce que je suis aujourd’hui. Je garde ma neutralité de dirigeant fédéral, mais beaucoup de choses vibrent en moi quand je viens ici. Je croise des gens comme Jean-Luc (Bony), Eric (Buchet) qui sont mes idoles encore aujourd’hui. C’est un plaisir personnel que m’apporte cette fonction.
Reverra-t-on le XV de France se préparer à Nice ?
J’en suis quasiment certain. Les bonnes habitudes ont du mal à se perdre. Dans la construction de Fabien Galthié, le passage à Nice a été à chaque fois déclencheur de quelque chose d’important. Pour plusieurs raisons, se préparer à Nice est idéal. Sans oublier des conditions climatiques généralement parfaites. Passer par cette ville compte beaucoup pour le sélectionneur, et nous en sommes conscients.
«Onavoulu simplifier la vie des familles en mettant tout en place sur site, afin de venir chez eux au Stade Niçois, pour se faire vacciner. Notre relation avec la FFR qui nous accompagne est importante, et nous permet de grandir.Aujourd’hui nous sommes dans une phase de professionnalisation, avec une volonté de se faire accompagner par la Fédération, qui nous accueille toujours très bien quand on leur demande des conseils ».
« La vaccination est un effort national. Les compétitions ont été beaucoup trop impactées ces deux dernières saisons. Si on souhaite reprendre notre activité rugby à plein, c’est capital que nos jeunes disposent du pass sanitaire, mais aussi de la double vaccination ».