La fin du masque à l’école primaire dès le octobre
Seuls les départements où le taux d’incidence atteindra 50 pour 100 000 habitants seront concernés. Dans les Alpes-Maritimes, ce seuil pourrait être atteint entre le 2 et le 8 octobre.
L’obligation du port du masque à l’école primaire sera levée à partir du 4 octobre dans les départements les moins touchés par l’épidémie du Covid19, a annoncé, hier, le gouvernement, alors que les syndicats appellent à la prudence.
« A partir du lundi 4 octobre, dans les départements où le taux d’incidence se stabilise au-dessous du seuil de 50 pour 100 000 habitants, le protocole scolaire passera en niveau 1, ce qui signifie essentiellement que l’obligation du port du masque à l’école primaire sera levée », a indiqué Gabriel Attal à l’issue du Conseil des ministres, précédé dans la matinée d’un Conseil de défense sanitaire. Dans les Alpes-Maritimes, le taux d’incidence s’élevait, mardi, à 107 cas pour 100 000 habitants. Selon nos estimations, notre département devrait passer sous la barre des 50 la semaine du 2 au 8 octobre.
En France, 41 départements sur 101 se situaient sous ce seuil d’alerte mardi, alors que la décrue de l’épidémie « se confirme jour après jour » même si « la prudence s’impose », s’est félicité le porte-parole du gouvernement, qui a insisté sur des « mesures positives ». « Le port du masque, notamment pour les plus jeunes enfants, est loin d’être anodin », a-t-il insisté.
« Prudence » des syndicats face aux contaminations
Pour certains syndicats du primaire, la levée partielle de cette obligation semble précipitée.
« Le masque dans le premier degré, pour des élèves qui ne sont pas vaccinés, est le seul geste barrière que nous avons. Donc envisager son abandon peut paraître imprudent, dans la mesure où le taux d’incidence chez les petits de cet âge est le plus élevé », a réagi Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp, premier syndicat du primaire. « On constate que le taux de contamination dans les écoles est deux fois plus élevé qu’en septembre 2020, donc méfiance », a-t-elle souligné.
De son côté, Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, a lui aussi plaidé pour « la prudence ». « Nous ne sommes pas tout à fait rassurés sur cette mesure », a-t-il rappelé, en faisant valoir que « le masque est plutôt bien porté par les enfants jeunes ».
« Et qu’en est-il des enseignants ? Pourront-ils aussi enlever leurs masques devant leurs élèves en maternelle et en élémentaire ? », s’est-il interrogé.
Reprise de l’épidémie ?
Par ailleurs, les jauges qui s’appliquent dans certains établissements recevant du public seront levées dans ces mêmes départements, a précisé le porte-parole du gouvernement. Cela concerne essentiellement le secteur culturel, notamment «les salles de concert debout ainsi que les discothèques ». Pour autant, le pass sanitaire est maintenu pour l’instant dans tous les départements français, a-t-il ajouté. Ce dispositif est « un outil très efficace pour maintenir ouverts des lieux qui auraient dû être refermés si le pass sanitaire n’avait pas existé », a-t-il fait valoir. Mais un redémarrage rapide de l’épidémie dans les semaines qui viennent est « très probable », a estimé Arnaud Fontanet, professeur à l’Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique, dans Le Parisien .Etde préconiser le recours au pass sanitaire, le port du masque en milieu clos et davantage de dépistages en milieu scolaire.