Monaco-Matin

Hommage et témoignage­s autour de Joséphine Baker

À l’initiative de l’Office d’animation touristiqu­e de Roquebrune, une petite exposition a été montée sur le bord de mer pour retracer le lien qu’entretenai­t l’artiste avec sa ville d’adoption.

- ALICE ROUSSELOT arousselot@nicematiN.fr

Depuis lundi, le flot de visiteurs s’arrêtant devant la petite exposition consacrée à Joséphine Baker – sur le bord de mer roquebruno­is – ne tarit pas. « Nous avons été obligés de demander aux gens de se pousser pour installer les panneaux. Il y a toujours de la curiosité quand une animation est proposée, mais à ce point… », sourit la responsabl­e de l’Office d’animation touristiqu­e de la Ville, AnneHélène Mazzoni.

C’est que la figure de Joséphine Baker n’a pas perdu de sa superbe dans l’imaginaire collectif. L’artiste naturalisé­e française ayant marqué les esprits de toutes les génération­s réunies. Plus particuliè­rement dans la ville qui l’a accueillie – grâce à l’aide de la princesse Grace – à la fin de sa vie. Et c’est précisémen­t ce lien que les panneaux visent à mettre en avant, alors que la grande Joséphine va être panthéonis­ée fin novembre.

En mixant photos de l’artiste à l’époque où elle vivait ici, clichés des hommages qui lui ont été rendus ces dernières années, et témoignage­s des habitants qui l’ont connue.

Elle n’était pas « gentille » mais « adorable »

« Au départ, on voulait mettre des anecdotes pour donner du relief aux photos », glisse Marsou Viano. Qui s’est attaché à récolter bon nombre de récits savoureux. Le premier à avoir répondu présent n’est autre que Jo Choisy, ancien facteur, qui raconte avoir eu pour mission de lui remettre un colis. Joséphine Baker lui propose un whisky. Voyant qu’il s’était assis sur un vulgaire pouf, elle le somme de s’installer sur un grand fauteuil, arguant que « tout travailleu­r a droit au confort ».

Parmi les épisodes rapportés, on citera également le jour où on la cherchait pour entrer en répétition­s et qu’on la trouva en cuisine, en train d’aider le plongeur à faire la vaisselle. Ou encore les souvenirs de Jacky, ancien éclairagis­te à Monaco,

Les panneaux proposent témoignage­s et photos.

qui dira d’elle qu’elle n’était pas « gentille », mais « adorable ».

« Résolument intemporel­le »

« Ceux qui l’ont croisée dans différente­s situations – pour le travail, chez elle – se rejoignent tous sur le fait qu’elle était simple, gentille, attentive aux autres », résume Anne-Hélène Mazzoni. Désireuse de voir les Roquebruno­is s’approprier cette exposition sans prétention. Certains se reconnaîtr­ont ainsi sur les photos prises lors d’événements organisés autour de Joséphine Baker. À l’instar de Jennifer qui, à 17 ans, n’avait jamais entendu parler d’elle. Mais apprit en un mois son répertoire pour la parade du 13 juillet 2007 dédiée à la chanteuse et danseuse. Ou des ados de l’Espace municipal jeunesse qui avaient dansé le charleston dans le cadre d’une animation à son image. « Joséphine Baker reste fédératric­e aujourd’hui. Elle est résolument intemporel­le », assure la responsabl­e.On vous parle d’un temps que les moins de 20 ans peuvent tout à fait connaître.

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(Photo A.R.)

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