La SBM face à la crise sanitaire
Les conséquences de la covid sont lourdes. Le résultat opérationnel du Groupe SBM s’établit en perte de -103,3 millions d’euros contre un bénéfice de 22,6 millions d’euros pour l’exercice précédent, soit une diminution de - 125,9 millions d’euros. Le résultat financier s’élève à -7 millions d’euros sur l’exercice 2020/2021, contre un résultat de -5,1 millions d’euros sur l’exercice 2019/2020. En 2020/2021, le plan de restructuration qui a encouragé des départs volontaires a eu un coût : 25,3 millions d’euros. Les départs des salariés, dès janvier 2021, se poursuivent sur l’exercice en cours. Mais les économies résultant de la réalisation de ces plans de départ devraient atteindre 18 millions d’euros par an. Par ailleurs, la
SBM ayant décidé de ne pas rouvrir le Sun Casino, elle a dû payer 7,5 millions d’euros, soit l’intégralité des loyers dus au Fairmont jusqu’en juin 2023.
Une bonne nouvelle du côté de Betclic Everest Group, groupe de jeux en ligne dont le Groupe SBM détient 50 % des parts : une quote-part positive de 30,9 millions d’euros contre 8,7 millions d’euros l’an passé. « Betclic nous a beaucoup aidés », lance JeanLuc Biamonti, président délégué de la SBM. Le chiffre d’affaires consolidé du premier trimestre de l’exercice en cours (période du 1er avril au 30 juin 2021) s’est s’établi à 110,9 millions d’euros. «Les chiffres n’ont pas été bons », dit sans détour Jean-Luc Biamonti. Le mois de mai a été une grosse déception, avec seulement 51 % de taux d’occupation pour le Grand Prix de Formule 1. « D’habitude, nous refusons du monde », constate le président délégué de la SBM.
Mais le « last minute » a fonctionné en juillet et août. La saison estivale 2021 pourrait marquer une reprise de l’activité. En effet, le chiffre d’affaires réalisé par la société pendant la période juillet/août est en augmentation de 53 % par rapport à la même période de l’exercice précédent.
« Octobre s’annonce pas trop mal »
Et la fréquentation touristique se porte bien en ce tout début d’automne. Il faut dire que la SBM multiplie les initiatives avec notamment le Festival des Étoilés et la Vita Monte-Carlo. « Septembre est bon. Octobre s’annonce pas trop mal. Ça tient… », se réjouit Jean-Luc Biamonti. Mais la SBM s’attend à un impact encore significatif de la crise sanitaire sur l’exercice 2021/2022, « sans qu’il soit possible d’en déterminer précisément l’ampleur. »
Les mesures d’économie et de répartition des charges doivent permettre à la SBM une réduction annuelle de ses charges d’exploitation d’environ 25 millions d’euros.
La baisse de ces coûts doit permettre de nouveaux investissements dès la sortie de la crise sanitaire. Pour compléter ses moyens de financement à court terme, outre le soutien des banques, la SBM a mis en place un programme d’émission de titres de créances négociables à court terme en juillet 2019 pour un montant maximum de 150 millions d’euros. Dans le même temps, l’État monégasque s’est engagé à souscrire, dans la limite de 120 millions d’euros, tout ou partie des titres de créances négociables que le Groupe émettrait dans le cadre de ce programme et qui ne trouveraient pas preneur sur le marché. Au 23 septembre 2021, l’encours de titres émis dans le cadre de ce programme s’élève à 110 millions d’euros.