L’opposition s’insurge de ne pas avoir été informée
Furieux de découvrir, dans Déchets Infos, « de graves anomalies dans le processus d’attribution », les élus du Rassemblement national à la Métropole – qui s’étaient abstenus lors du conseil du juillet – ont saisi le préfet pour défaut d’information. « Cet “oubli” est d’autant plus grave qu’à la suite de ce signalement par le DGS, une enquête préliminaire a été demandée par le procureur », dénoncent, dans un communiqué, Philippe Vardon et Valérie Delpech. « Cet oubli, poursuivent les deux élus, est d’autant plus troublant que Christian Estrosi avait paru sensible, lors de la séance du juillet, aux doutes soulevés par notre groupe quant au choix final de l’attributaire de cette délégation de service public. »
Le groupe écologiste, lui, avait voté « pour » cet été, non sans réserves, notamment d’ordre environnemental. Aujourd’hui, JeanChristophe Picard, ancien patron d’anticor (l’association nationale de lutte contre la corruption), déplore que « l’opposition ne soit pas présente à la commission de délégation de service public, ni à la commission d’appels d’offres de la Métropole. C’est pourtant là que tout se passe. Quand on a voté, on n’était pas au courant de tout ça ». Sur le fond, il ne met pas la charrue avant les boeufs : « Il faut attendre les conclusions de l’instruction. On ne sait pas ce qu’il se passe derrière. La recruteuse a peut-être été maladroite et a vendu un vrai pot aux roses ou elle a juste gonflé le torse dans l’optique d’attirer du personnel. Bourde, favoritisme ou même entente, l’enquête le dira. Heureusement qu’il y a des enquêtes ! »