Monaco-Matin

L’exposition «Les enfants de Bonnard» dévoilée à Paris Cannet,

Un petit mois avant son inaugurati­on au la seconde exposition organisée pour les 10 ans du Musée a été présentée hier à l’Espace Le Cannet-Côte d’Azur-Pays de Grasse de la capitale.

- A.L.P. L’exposition aura lieu du 23 octobre 2021 au 30 janvier 2022 au Cannet-Rocheville.

Michèle Tabarot, députée des Alpes-Maritimes, Yves Pigrenet, maire du Cannet et Véronique Serrano, la conservatr­ice en chef du musée Bonnard au Cannet, ont choisi Paris pour lever, hier, le voile sur la seconde exposition organisée au Musée du Cannet à l’occasion de son dixième anniversai­re, devant un parterre de mécènes, d’artistes, de donateurs et de membres de l’associatio­n des Amis du musée Bonnard. « Les enfants de Bonnard », c’est son nom, se veut une exposition en forme de « bilan sur le regard que l’on porte sur l’oeuvre de Bonnard », selon le mot

Véronique Serrano, conservatr­ice en chef du musée Bonnard au Cannet ; Michèle Tabarot, députée des Alpes-Maritimes, et Yves Pigrenet, maire du Cannet, ont dévoilé hier, à Paris, l’exposition « Les enfants de Bonnard ». de la conservatr­ice en chef du musée, qui a privilégié « un dialogue, pas une confrontat­ion » avec d’autres artistes en quête de la sensation colorée.

Peintre du bonheur bourgeois

Son choix s’est porté sur «une quinzaine d’artistes pour une cinquantai­ne d’oeuvres, plutôt de vaste format », a dévoilé cette spécialist­e du peintre du bonheur bourgeois, comme on le décrit souvent, de façon à montrer que « Bonnard n’est pas que cela, que le peintre des intimités. Sa peinture a ouvert des voies, notamment en termes de transfigur­ation du réel, d’émotion, de rendu presque tactile de la couleur, au point que des artistes se réfèrent toujours à son oeuvre », a-t-elle justifié. Cette lignée d’artistes, Véronique Serrano l’a réunie dans une dixneuvièm­e exposition qui fait se côtoyer de grands noms de la peinture, Mark Rothko par exemple, dont un tableau, Dark over light, a pour l’occasion été prêté par un grand collection­neur, mais aussi Balthus ou Bazaine. Mais « Les enfants de Bonnard » sont aussi des artistes moins connus du grand public, tels Truphémus, Blanche ou Kimura, « artiste japonais qui est arrivé dans les années 60 à Paris et a été ébloui par l’oeuvre de Bonnard ». Venus d’univers différents, tous ces artistes, « s’ils n’ont pas une esthétique inspirée de Bonnard sont, comme lui, des peintres qui choisissen­t une autre voie que celle de l’avantgarde, prennent en compte la nature, sa respiratio­n, comme axe de réflexion », a résumé Véronique

Le musée Bonnard s’inscrit naturellem­ent au coeur de la ville du Cannet, qui inspira l’artiste par ses paysages et sa lumière du Midi

Serrano. Pour composer cette nouvelle exposition, qui succédera à « Face à face », consacrée à l’autoportra­it dans la peinture moderne, le musée Bonnard a bénéficié de prêts d’oeuvres issues de collection­s privées, mais aussi de temples de l’art tels que le Centre Pompidou à Paris ou la Tate Modern de Londres. Présente à la présentati­on des « Enfants de Bonnard », Monique Frydman a cédé deux de ses tableaux issus d’une série de 22 oeuvres intitulée « Les saisons avec Bonnard ». Pour cette artiste majeure de la peinture abstraite, le talent de Bonnard tient en trois mots : « la sensibilit­é, l’intelligen­ce et la couleur ».

Michèle Tabarot voit en cet événement une occasion de donner rendez-vous au public, « qui a soif d’art, de peinture » après des mois de privation. Comme la députée l’a rappelé, « Bonnard aimait le Cannet, il y a vécu et il y est mort », et inviter « ceux qu’il a inspirés, ceux qui l’ont admiré » dans sa ville d’adoption ne pouvait que faire sens.

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(Photo Patrice Lapoirie)
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