L’exposition «Les enfants de Bonnard» dévoilée à Paris Cannet,
Un petit mois avant son inauguration au la seconde exposition organisée pour les 10 ans du Musée a été présentée hier à l’Espace Le Cannet-Côte d’Azur-Pays de Grasse de la capitale.
Michèle Tabarot, députée des Alpes-Maritimes, Yves Pigrenet, maire du Cannet et Véronique Serrano, la conservatrice en chef du musée Bonnard au Cannet, ont choisi Paris pour lever, hier, le voile sur la seconde exposition organisée au Musée du Cannet à l’occasion de son dixième anniversaire, devant un parterre de mécènes, d’artistes, de donateurs et de membres de l’association des Amis du musée Bonnard. « Les enfants de Bonnard », c’est son nom, se veut une exposition en forme de « bilan sur le regard que l’on porte sur l’oeuvre de Bonnard », selon le mot
Véronique Serrano, conservatrice en chef du musée Bonnard au Cannet ; Michèle Tabarot, députée des Alpes-Maritimes, et Yves Pigrenet, maire du Cannet, ont dévoilé hier, à Paris, l’exposition « Les enfants de Bonnard ». de la conservatrice en chef du musée, qui a privilégié « un dialogue, pas une confrontation » avec d’autres artistes en quête de la sensation colorée.
Peintre du bonheur bourgeois
Son choix s’est porté sur «une quinzaine d’artistes pour une cinquantaine d’oeuvres, plutôt de vaste format », a dévoilé cette spécialiste du peintre du bonheur bourgeois, comme on le décrit souvent, de façon à montrer que « Bonnard n’est pas que cela, que le peintre des intimités. Sa peinture a ouvert des voies, notamment en termes de transfiguration du réel, d’émotion, de rendu presque tactile de la couleur, au point que des artistes se réfèrent toujours à son oeuvre », a-t-elle justifié. Cette lignée d’artistes, Véronique Serrano l’a réunie dans une dixneuvième exposition qui fait se côtoyer de grands noms de la peinture, Mark Rothko par exemple, dont un tableau, Dark over light, a pour l’occasion été prêté par un grand collectionneur, mais aussi Balthus ou Bazaine. Mais « Les enfants de Bonnard » sont aussi des artistes moins connus du grand public, tels Truphémus, Blanche ou Kimura, « artiste japonais qui est arrivé dans les années 60 à Paris et a été ébloui par l’oeuvre de Bonnard ». Venus d’univers différents, tous ces artistes, « s’ils n’ont pas une esthétique inspirée de Bonnard sont, comme lui, des peintres qui choisissent une autre voie que celle de l’avantgarde, prennent en compte la nature, sa respiration, comme axe de réflexion », a résumé Véronique
Le musée Bonnard s’inscrit naturellement au coeur de la ville du Cannet, qui inspira l’artiste par ses paysages et sa lumière du Midi
Serrano. Pour composer cette nouvelle exposition, qui succédera à « Face à face », consacrée à l’autoportrait dans la peinture moderne, le musée Bonnard a bénéficié de prêts d’oeuvres issues de collections privées, mais aussi de temples de l’art tels que le Centre Pompidou à Paris ou la Tate Modern de Londres. Présente à la présentation des « Enfants de Bonnard », Monique Frydman a cédé deux de ses tableaux issus d’une série de 22 oeuvres intitulée « Les saisons avec Bonnard ». Pour cette artiste majeure de la peinture abstraite, le talent de Bonnard tient en trois mots : « la sensibilité, l’intelligence et la couleur ».
Michèle Tabarot voit en cet événement une occasion de donner rendez-vous au public, « qui a soif d’art, de peinture » après des mois de privation. Comme la députée l’a rappelé, « Bonnard aimait le Cannet, il y a vécu et il y est mort », et inviter « ceux qu’il a inspirés, ceux qui l’ont admiré » dans sa ville d’adoption ne pouvait que faire sens.