Christian Estrosi, la cible des manifestants anti-pass
Le cortège, sous grosse escorte policière, a battu hier le pavé dans le calme et en respectant les zones interdites par l’arrêté préfectoral... jusqu’au domicile du maire de Nice, où la manif a dégénéré.
Un jeune qui fait un peu trop le mariole au goût des forces de l’ordre, des « Estrosi collabo », hurlés au mégaphone et des manifestants, une poignée, qui tentent de passer en force le barrage de police installé près du boulevard Carnot à Nice, non loin du domicile du maire de Nice : il est un peu plus de 16 heures, hier, lorsque la manifestation des anti-pass sanitaire dégénère. Grosse bousculade, jets de projectiles, insultes. Et les forces de l’ordre répliquent par des jets de gaz lacrymogènes.
« Ils veulent nous bâillonner »
« Vous avez vu, c’est pas nous qui avons commencé, c’est la police » ,jureunmanifestant, alors que le gros des contestataires se disperse pour échapper à la fumée irritante. Confusion totale. Et la tension persiste. Les manifestants continuent de s’égosiller contre Christian Estrosi et contre le préfet et son arrêté, pris vendredi soir pour interdire certains secteurs de la ville aux militants. « Ils veulent nous bâillonner, mais on ne se laissera pas faire. Manifester, c’est un droit. On manifeste si on veut et où on veut », crachote une militante anti-vaccin, drapeau bleu-blanc-rouge dans une main, pancarte dans l’autre : « Le vaccin est une arme chimique ». Ça se calme. Un peu. Mais, rebelote, quelques minutes plus tard. La police doit de nouveau répliquer avec les gazeuses, avant l’arrivée de renforts : une trentaine de policiers qui, vers 17 h, réussissent à disperser les manifestants.
« Ils nous provoquent »
« C’est dommage que cela se passe comme ça », souffle une grand-mère, venue battre le pavé contre la vaccination des enfants et des ados. « Ils nous provoquent », estime de son côté, cette « blouse blanche ». La manifestation avait débuté vers 14 heures sur la place Garibaldi, sous bonne garde policière afin de faire respecter l’arrêté préfectoral : 1 500 personnes, selon la préfecture, un peu plus de 5 200 selon Paquita, la « chef des gommettes ». Deux heures de défilé sans encombres au cri de «Liberté » et « non au pas sanitaire », avant l’arrivée sur le boulevard Carnot.