Monaco-Matin

Christian Estrosi, la cible des manifestan­ts anti-pass

Le cortège, sous grosse escorte policière, a battu hier le pavé dans le calme et en respectant les zones interdites par l’arrêté préfectora­l... jusqu’au domicile du maire de Nice, où la manif a dégénéré.

- STÉPHANIE GASIGLIA sgasiglia@nicematin.fr

Un jeune qui fait un peu trop le mariole au goût des forces de l’ordre, des « Estrosi collabo », hurlés au mégaphone et des manifestan­ts, une poignée, qui tentent de passer en force le barrage de police installé près du boulevard Carnot à Nice, non loin du domicile du maire de Nice : il est un peu plus de 16 heures, hier, lorsque la manifestat­ion des anti-pass sanitaire dégénère. Grosse bousculade, jets de projectile­s, insultes. Et les forces de l’ordre répliquent par des jets de gaz lacrymogèn­es.

« Ils veulent nous bâillonner »

« Vous avez vu, c’est pas nous qui avons commencé, c’est la police » ,jureunmani­festant, alors que le gros des contestata­ires se disperse pour échapper à la fumée irritante. Confusion totale. Et la tension persiste. Les manifestan­ts continuent de s’égosiller contre Christian Estrosi et contre le préfet et son arrêté, pris vendredi soir pour interdire certains secteurs de la ville aux militants. « Ils veulent nous bâillonner, mais on ne se laissera pas faire. Manifester, c’est un droit. On manifeste si on veut et où on veut », crachote une militante anti-vaccin, drapeau bleu-blanc-rouge dans une main, pancarte dans l’autre : « Le vaccin est une arme chimique ». Ça se calme. Un peu. Mais, rebelote, quelques minutes plus tard. La police doit de nouveau répliquer avec les gazeuses, avant l’arrivée de renforts : une trentaine de policiers qui, vers 17 h, réussissen­t à disperser les manifestan­ts.

« Ils nous provoquent »

« C’est dommage que cela se passe comme ça », souffle une grand-mère, venue battre le pavé contre la vaccinatio­n des enfants et des ados. « Ils nous provoquent », estime de son côté, cette « blouse blanche ». La manifestat­ion avait débuté vers 14 heures sur la place Garibaldi, sous bonne garde policière afin de faire respecter l’arrêté préfectora­l : 1 500 personnes, selon la préfecture, un peu plus de 5 200 selon Paquita, la « chef des gommettes ». Deux heures de défilé sans encombres au cri de «Liberté » et « non au pas sanitaire », avant l’arrivée sur le boulevard Carnot.

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(Photo S. G.) Vers  h, une poignée de manifestan­ts a voulu passer le cordon de police installé non loin du domicile du maire de Nice. Bousculade et jets de gaz lacrymogèn­e.

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