Dernière ligne droite pour la primaire écologiste
Yannick Jadot et son « écologie de gouvernement » ou Sandrine Rousseau et sa « radicalité » assumée ? Les plus de 122 000 inscrits à la primaire écologiste sont appelés depuis hier à désigner leur candidat à la présidentielle, lors d’un second tour très indécis. Le résultat final, qui sera annoncé mardi à 17 h 30 à Paris, est au moins aussi imprévisible que celui du premier tour, qui a vu quatre candidats au-dessus de 20 %.
La malédiction du favori
Il est difficile de prévoir vers qui les électeurs de Delphine Batho (22,32 %), chantre de la décroissance mais aussi ancienne ministre spécialiste des questions régaliennes, vont se reporter. Idem pour ceux du maire de Grenoble Eric Piolle (22,29 %), qui incarnait à la fois une écologie ancrée à gauche et un souci de pragmatisme institutionnel. « Depuis qu’EE-LV existe, il y a d’un côté un élan vers la respectabilité, l’institutionnalisation, et de l’autre un élan vers une écologie caisse de résonance des luttes », analyse un ancien élu Vert. « La difficulté pour les deux finalistes est que le socle de premier tour est faible, pour l’un comme pour l’autre. »
L’eurodéputé Yannick Jadot, favori sur la ligne de départ, a obtenu la première place au premier tour avec 27,7 % des voix, un score cependant considéré plutôt faible au regard de sa notoriété. La dynamique médiatique des dernières semaines est plutôt pour sa concurrente Sandrine Rousseau, qui a recueilli 25,14 % des voix. Et le souvenir d’électeurs écolo votant contre le favori (Nicolas Hulot en 2011, Cécile Duflot en 2016) est présent à l’esprit de tous.