C’est bien reparti !
Face à une faible équipe stéphanoise, l’OGC Nice n’a pas eu à forcer son talent dans le chaudron. Voici le Gym qui grimpe sur le podium et c’est mérité
Les sanctions de la commission de discipline, les penaltys ratés de Gouiri, la défaite à Lorient… Il était important pour le Gym d’effectuer un bon reset et de relancer la machine de la meilleure des façons. Une opération parfaitement réussie hier à Geoffroy-Guichard, à la faveur d’un 3-0 net et sans bavure qui propulse l’OGC Nice sur le podium de la Ligue 1. Une photo de l’instant qui n’a rien d’anodine au vu des vents contraires qui auraient pu ralentir le navire niçois. Mais non, le Gym de Galtier a de la ressource et construit dans la solidité, tout le contraire d’ailleurs d’une équipe stéphanoise
aux abois, sans défense et dirigée par un entraîneur, Claude Puel, qui multiplie les choix incompréhensibles et dont le public stéphanois a demandé pour la première fois la démission, en plus de celle des dirigeants qui essaient de vendre un club de légende désormais au bord du précipice.
« Il faut saluer le comportement des supporters stéphanois, a noté Christophe Galtier. Je peux comprendre qu’il y ait de la tristesse, de l’inquiétude, et cela ne me laisse pas insensible », a commenté l’entraîneur niçois, entraîneur en chef de l’ASSE de 2009 en 2017, quand les Verts luttaient encore pour les places européennes.
Cette fois, le Gym était à l’heure
Le vent de l’histoire a tourné ; aujourd’hui les moyens financiers sont du côté de Nice, et la compétence aussi. Khephren Thuram préféré à Rosario au coup d’envoi, c’était la surprise concoctée par Galtier au coup d’envoi. Alors que l’on s’attendait à la recomposition de la doublette Lemina – Rosario empêchée à Lorient (le premier était suspendu), l’ancien joueur du PSV s’est retrouvé sur le banc au coup d’envoi. Résultat, Thuram a rayonné. « Khephren est le prototype du milieu de terrain moderne, capable de se projeter vite vers l’avant », a souligné Galtier. « Je l’avais trouvé très bon à Lorient et je lui avais précisé qu’à mes yeux, il n’a pas le statut d un remplaçant. J’ai souhaité le retitularisé, et il y a aussi le fait que Rosario a enchaîné les matches ». Le Gym vient en effet de boucler une semaine à trois rencontres, ce qui ne lui arrivera pas très souvent cette saison, vu l’absence de Coupe d’Europe. La façon dont les Aiglons ont mangé les Verts dès l’entame de la rencontre en disait long sur la volonté d’effacer le derby à 2-2 et le 1-0 concédé chez les Merlus. À peu près aussi mobiles que les statues de l’île de Pâques, les trois de derrière à Sainté (Sow, Moukoudi, Sané) étaient de surcroît pénalisés par un système en 3-4-3 pas fait pour eux. Les chevauchées de Kamara à gauche, en particulier, semaient la pagaille chez les Verts, et c’est un peu miracle si le score était toujours à 0-0 après un quart d’heure…
Des Aiglons appliqués
Curieusement, cette large domination niçoise trouvait récompense sur un but bizarre et chanceux, le coup franc un peu faiblard de Gouiri trouvant le ricochet parfait en la personne de Camara. Le Gym aurait pu et dû alors creuser un break plus tôt, mais le petit piqué de Gouiri ne surprenait pas Bajic et Delort se faisait reprendre par Sow. Ce fut le début de la seule et unique correcte période stéphanoise, celle du quart d’heure avant la pause. Le Gym un peu endormi, tombant dans la facilité, la punition ne fut pas loin avec Krasso et Bouanga, mais comme Saint-Etienne rate un peu tout en ce moment, le Gym s’en tira à moindres frais. Krasso et Bouanga étant probablement les deux seuls stéphanois un poil dangereux, Puel décida pourtant de les sortir à la mi-temps, histoire de relancer un Nordin fantomatique et un Boudebouz à la cave depuis longtemps. De toute façon, Galtier ayant remonté les bretelles aux siens à la pause, les Aiglons concentrés et appliqués n’avaient pas envie de laisser la moindre chance à la plus mauvaise équipe actuelle de Ligue 1. Les deux réalisations de Stengs et Delort, dans un fauteuil, ne firent que rappeler l’évidente différence de niveau.