Lisa Caussin Battaglia et le frisson des grandes courses
Lisa attendait de retrouver une épreuve des championnats du monde UIM depuis 18 mois. C’est chose faite avec une très belle 4e place.
Une éternité que Lisa Caussin Battaglia n’avait plus connu cette sensation d’être en mer à la lutte avec les meilleures mondiales de sa catégorie. Du côté d’Olbia en Sardaigne, elle a disputé la première étape des championnats du monde UIM d’aquabike. La sprinteuse monégasque s’était très bien préparée malgré des complications évidentes, à cause du grand nombre de compétitions annulées. Elle reconnaît que cela n’a pas été toujours facile : « Mentalement c’était vraiment dur. L’entraînement dans le port de Monaco ne suffit pas. Je n’avais aucune vision possible sur le calendrier des courses. Et surtout un besoin vital de retrouver le frisson des grands événements. »
Mais peu importe, un an et demi plus tard, Lisa Caussin Battaglia a fait plus que bonne figure en accrochant cette quatrième place lors de cette première étape mondiale de scooter des mers. Même si ces championnats du monde se sont disputés avec essentiellement une concurrence européenne, Covid oblige, suite aux restrictions sanitaires de certains pays comme l’Australie et les États-Unis.
« Je suis trop en mode diesel »
Celle qui a pu s’entretenir physiquement grâce au Yacht-club de Monaco, et membre du club Monaco Team Sud a réalisé un parcours sans faute, pour aller chercher ce classement. Mais elle aurait pu viser bien mieux avec une machine plus puissante. « Au maximum de ma puissance, je peux aller à 108 km/h, alors que les trois filles qui ont fini devant moi ont pu monter jusqu’à 125 km/h. » Une différence capitale et presque rédhibitoire quand on sait que les départs de ces compétitions sont de grandes lignes droites. Malgré une énorme préparation physique avec son coach, Michel Corre, Lisa ne peut pas combler à elle toute seule cet écart dû à la technologie des motos aquatiques. Même si elle n’oublie pas un point faible à améliorer: « Je suis trop en mode diesel, il faut que je sois à 120 % dès le départ. »
Le souci qui se pose, c’est comment avoir une machine plus performante pour rivaliser avec le top 3 ? Malheureusement avec la crise sanitaire, les sponsors ont quelque peu lâché prise. Et pour avoir des pièces capitales dans l’évolution des machines, il y a plus d’un an d’attente. Cellesci sont fabriquées aux États-Unis et en Thaïlande. Mais la pensionnaire de la Principauté ne compte pas s’arrêter face à cet obstacle, et sera présente pour la deuxième étape des championnats du monde UIM, au Koweït, au mois de novembre. Avec l’ambition de faire aussi bien.