trois vallées
Ces bénévoles qui viennent en aide aux sinistrés des
Face à l’ampleur des besoins, quatre associations (Aide aux sinistrés, Mission trekkeurs, le Secours populaire français et les Week-ends solidaires) ont uni leurs forces. Avec chacune sa spécificité. Vingt ans en arrière, Wilfrid Bricourt travaillait dans la Roya, avant de déménager dans le Vaucluse. Il a cependant continué à venir dans la vallée environ une fois par an.
Quand la tempête a frappé les AlpesMaritimes, il n’a pas hésité à venir aider. D’abord pour amener de l’eau et des vivres puis, voyant que certains de ses amis ne pouvaient pas regagner leurs maisons, il a créé Aide aux sinistrés.
« On a reçu plus de appels »
Après avoir participé à des missions de déblaiement, il a voulu amener du positif dans le quotidien des sinistrés. « C’était l’hiver, les gens étaient marqués et ne sortaient pas de chez eux. On a donc amené une vingtaine de camions remplis de plantes rustiques, de fruitiers et même des vignes pour un Brigasque », se rappelle-t-il.
Dans un autre registre : Mission trekkeurs, qui réunit 170 randonneurs (250 aux moments les plus forts) capables d’agir en totale autonomie. Le weekend qui a suivi la tempête, une trentaine de premiers trekkeurs ont foulé le sol de la Roya. « On a passé un appel sur les réseaux sociaux. On a reçu plus de 150 appels. On a sélectionné 42 personnes, passionnées par le trekking, qui avaient leur matériel », se souvient Martial Lyonnais.
Une mission de heures
Avec David Blanchet, pompier parisien, il a lancé cette dynamique unique en France, officiellement devenue une association en mai. «On peut se positionner n’importe où, même s’il faut faire plusieurs heures de marche » ,enchaîne-t-il. Dernièrement, ils ont participé à la réfection du canal du Mont, à Breil-surRoya, qui irrigue 168 maisons. «Onyest depuis mars avec d’autres associations. Ça représente quasiment 6 000 heures de travail pour libérer un tunnel de 200 mètres, obstrué par du limon », préciset-il. Ce week-end, ils participeront à la transhumance de Castérino, à l’issue de laquelle ils passeront par Tende pour aider une sinistrée, avant de bivouaquer à la tour Cruella de Breil. « On en profitera pour se laver dans la rivière. Qui était, l’an dernier, presque à l’heure près, ensevelie », achève Martial Lyonnais.
Noël dans le viseur
Présent à Breil, Tende et Saint-MartinVésubie, le Secours populaire soutient financièrement et logistiquement les actions de ce consortium d’associations. Il continue à aider matériellement les personnes qui en ont besoin et débloque de l’argent pour les professionnels en difficulté. « Notamment les agriculteurs », souligne Jean Stellitano, le directeur général. Après avoir organisé des sorties cet été, l’association prépare maintenant Noël.
« Nous avons distribué 600 cadeaux, l’an dernier. On veut maintenir ce dispositif pour tous les enfants des vallées et, si la situation sanitaire le permet, les inviter aux arbres de Noël de nos entreprises partenaires », complète-t-il. Avis lancé à celles qui voudraient accueillir le père Noël du Secours populaire dans leurs locaux.