Monaco-Matin

ECOAT, LA START-UP GRASSOISE QUI REND LES PEINTURES PLUS VERTES

-

Aider les fabricants de peinture à remplacer les matières premières issues de l’industrie pétrochimi­que par des produits d’origine naturelle : c’est la mission que s’est fixée Ecoat.

Lancée en , la start-up grassoise doit sa création à la conjonctio­n de deux envies de son président Olivier Choulet.

« Il y avait premièreme­nt une volonté d’entreprend­re. Deuxièmeme­nt, il fallait agir en faveur de l’environnem­ent en devenant acteur dans la chimie verte. Ayant travaillé pour de grands groupes dans diverses fonctions (production, recherche, marketing, stratégie, commercial,...), je savais qu’il y avait des opportunit­és pour mieux faire. »

RÉDUIRE L’EMPREINTE CARBONE DU SECTEUR

Pour y parvenir, la société Ecoat a mis au point des polymères biosourcés pouvant être utilisés dans la formulatio­n des peintures. Avec la technologi­e Leaf Tech par exemple, la start-up propose un procédé breveté de séchage rapide. Une solution alternativ­e aux nocifs sels de cobalt et sels de manganèse, utilisés notamment dans l’industrie de la peinture bois et de la peinture anticorros­ion. « Dans n’importe quelle activité, vous avez une empreinte carbone. Notre idée, c’est d’avoir des produits qui réduisent celleci» , explique Olivier Choulet. Ainsi, pour chaque kilogramme d’émulsion styrèneacr­ylique à base de pétrole utilisé, , à  kg d’équivalent CO peuvent être économisés grâce au liant Secoia créé par la société. Soit une diminution potentiell­e de   tonnes d’équivalent CO en Europe dans l’industrie de la peinture décorative. Elaborés sur le site de production à Roussillon, en région lyonnaise, les polymères d’Ecoat sont conçus à base de matières premières végétales issues de la photosynth­èse et consomment même du CO. « Les émissions causées par toutes nos actions de fabricatio­n sont inférieure­s à l’absorption par les plantes »,

avance son CEO. Lauréate du plan de relance du gouverneme­nt français, Ecoat bénéficie d’aides pour verdir son investisse­ment industriel. La start-up inclue notamment dans ses procédés de production de l’énergie issue de la biomasse (matière organique d’origine végétale, animale, bactérienn­e ou fongique) dans ses procédés de production.

« On favorise aussi les recyclages énergétiqu­es. »

PURIFIER L’AIR AMBIANT

Grâce au savoir-faire développé par l’équipe de recherche et de développem­ent grassoise, les industriel­s ont la possibilit­é d’utiliser des peintures d’intérieur à faibles émissions chimiques. Mieux, la technologi­e Clean’R d’Ecoat permet l’améliorati­on de la qualité de l’air à l’intérieu s ments en éliminant le formaldéhy­de cancérigèn­e.

Rien qu’en France, près de

. tonnes de c mposés organiques volatil (Cov) sont largués dans l’atm phère lors du séchage des so vants, selon l’Agence de l’envir nnement et de la maîtrise de l’ nergie (Ademe). En Chine ces émissions grimpe à . tonnes solvants.

« C’est pour ça qu’on y développe notre marché car l’enjeu y est nettement supérieur »,

détaille Olivier Choulet. La résine naturelle d’ retrouve ainsi dan oat se la première

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco