LIGUE EUROPA (GROUPE B) / REAL SOCIEDAD - AS MONACO DEMAIN (H)
Deuxièmes de leur championnat malgré un secteur offensif décimé par les blessures, les Basques représentent un vrai test pour l’ASM, même s’ils ne font pas de l’Europe une priorité.
Parfaitement entrée dans la compétition grâce à sa victoire sur le Sturm Graz (1-0), l’AS Monaco se déplace demain chez un adversaire d’un tout autre calibre. Cinquième de Liga à l’issue du précédent exercice, la Real Sociedad vit un début de saison presque parfait. Avec cinq victoires en sept matchs de championnat, les Basques de San Sebastian trustent actuellement la deuxième place du podium derrière le Real Madrid et devant Séville et l’Atlético de Griezmann. « Cela ne me surprend pas. La Real a certes bénéficié d’un calendrier assez favorable, mais c’est surtout une équipe très régulière depuis plusieurs années. Le club a des idées, travaille bien, analyse François-Miguel Boudet, créateur du site internet Furia Liga et spécialiste du foot espagnol. Avec un Barça malade, c’est l’année ou jamais pour entrer dans le top 4. Selon moi, le club ne fera pas de l’Europe une priorité cette saison mais s’en servira pour faire progresser ses jeunes ». Comme beaucoup d’équipes espagnoles, la principale force de la Real se situe
“C’est
un match important dans un groupe difficile. On a vu contre le PSV Eindhoven (-) le rythme et l’intensité qu’exige cette compétition. C’était un bon test pour nous. Nous jouons à domicile. Nous aurons le soutien de nos supporters, ce sera un atout très important. Monaco est un adversaire coriace mais nous abordons la rencontre avec le plein de confiance.”
dans l’entrejeu.
L’empire du milieu
« Derrière, c’est costaud avec le Français Robin Le Normand notamment. Mais au milieu, c’est vraiment du lourd », explique Boudet. Avec Zubimendi, Guevara ou encore le maître à jouer Mikel Merino, les hommes d’Imanol Alguacil ont de quoi voyager. « Tactiquement, ils sont vraiment très complets. Ils aiment avoir le ballon, jouer au sol mais ils sont aussi capables de subir et de procéder en contres. La
Real va essayer de faire mal à Monaco sur les côtés » ,estime le journaliste basé à Valence. Offensivement, c’est plus compliqué, puisque les Donostiarras, déjà privés de leur pépite suédoise Alexander Isak et de l’ancienne star de Manchester City David Silva, ont perdu cette semaine leur colosse Alexander Sorloth. « C’est-là qu’est leur point faible actuellement ».
La menace Oyarzabal
Oui, sauf que la Real peut toujours compter sur son danger numéro 1, le capitaine Mikel Oyarzabal, déjà auteur de six buts cette saison. Devenu incontournable en club comme en sélection, l’ailier a vite retrouvé la forme après avoir disputé l’Euro puis les JO avec l’Espagne. « Il sait tout faire. Il incarne la quintessence du foot espagnol. C’est un joueur capable de trouver des solutions à n’importe quel problème. Et il a encore une énorme marge de progression », salue FrançoisMiguel Boudet.
Le meilleur centre de formation d’Espagne
Oyarzabal, qui a débuté avec les jeunes de la Real, est le symbole de la réussite d’un centre de formation que beaucoup jugent comme le meilleur d’Espagne. « Le nombre de joueurs qui arrivent à faire la transition entre la réserve entraînée par Xabi Alonso et l’équipe première est incroyable. Contre Grenade jeudi dernier, 8 joueurs du onze avaient été formés au club. Et ce n’est pas du trading. Peut-être plus qu’ailleurs, il y a une très forte notion d’identité et d’amour du maillot. »