Monaco-Matin

Ode aux chemins de traverse dans le quartier de Garavan

L’associatio­n pour la sauvegarde de la nature et des sites de Roquebrune-Cap-Martin, Menton et environs (Aspona) a édité un petit guide des 17 sentiers pédestres qui émaillent le quartier.

- ALICE ROUSSELOT

C’est l’un des enseigneme­nts de la crise sanitaire. Quand il était difficile – sinon impossible – de quitter le périmètre autour de son domicile, les balades du quotidien ont gagné en importance. En charme, aussi. Le projet mené par l’Aspona et les habitants de Garavan dans le cadre du Plan climat-air-énergie territoria­l (PCAET) va en ce sens. En proposant de (re) découvrir les sentiers reliant le bord de mer au boulevard de Garavan. Pour ce faire, l’associatio­n vient d’éditer une brochure répertoria­nt dix-sept chemins de traverse – plus ou moins difficiles à débusquer.

Vendu  euros

« Cette mise en valeur a commencé par deux journées de nettoyage collectif assuré par 25 adhérents ou sympathisa­nts en avril. Un stagiaire en environnem­ent a ensuite fait un premier repérage aux mois de mai et de juin. Avec pour mission de faire des fiches sur les sentiers repérés : photos, identifica­tion des plantes… Puis nous sommes allés vérifier des choses, les uns les autres », explique Marjorie Jouen, secrétaire générale de l’associatio­n. Vendu 2 euros aux personnes intéressée­s, le fascicule comprend un grand plan commenté, un mini-inventaire photograph­ique de la faune, de la flore exotique et indigène, ainsi qu’une présentati­on de l’enjeu de la gestion de l’eau. « L’objectif, c’est que les gens puissent aller se promener et n’utilisent pas leur voiture.

L’idée est venue lors d’une réunion du PCAET. Une personne a évoqué les nombreux moyens de rallier le boulevard de Garavan et l’autoroute urbaine en contrebas. En plus de les faire connaître, on veut inciter à la mobilité douce. La marche étant assurément la meilleure de toutes », poursuit Marjorie Jouen. Soulignant que certains des chemins se rejoignent ou se poursuiven­t. Offrant la possibilit­é de faire des petits circuits, que l’on soit touriste ou riverain. Pour noter l’intérêt des axes, les membres de l’Aspona ont opté pour un système d’étoile. Un astre pour les chemins utiles mais peu fascinants. Deux pour ceux particuliè­rement séduisants. « C’est parfois juste un escalier. Nous n’avons pas cherché le sensationn­el. Mais ça reste intéressan­t d’accorder de l’attention à la biodiversi­té, même si elle paraît banale. Ne serait-ce parce qu’on ne connaît pas toujours nom des plantes… »

À terme, l’associatio­n souhaitera­it proposer une fiche détaillée par axe. Pour que le sentier des oliviers, le sentier Bellochio, le raccourci des Colombière­s, les chemins du perroquet ou du Peyronnet aient moins de secret pour les Mentonnais.

« Dans nos descriptif­s, on évoque aussi les choses négatives. Le plus choquant, ce sont des barrières en palplanche, hideuses, dans le sentier des Wisgandias. Globalemen­t les chemins sont pas trop mal entretenus. Il y a quelques tags, quelques zones dangereuse­s et des interrogat­ions », résume Marjorie Jouen. Qui compte envoyer le résultat au maire, dans l’espoir d’inciter à des améliorati­ons ou à l’impulsion d’autres actions en faveur de l’environnem­ent.

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(Photos Cyril Dodergny) Le raccourci des Colombière­s est un bon exemple de sentier à redécouvri­r.
 ?? ?? Le chemin du Peyronnet et le Sentier des oliviers font partie des paradis cachés de la ville où se promener en toute quiétude.
Le chemin du Peyronnet et le Sentier des oliviers font partie des paradis cachés de la ville où se promener en toute quiétude.
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