Frédéric Meyrieu, ancien de l’OM : « Il avait une manière incroyable de sentir les gens »
Frédéric Meyrieu (premier accroupi en bas à gauche) et Jean-Pierre Papin (accroupi au centre), capitaine lors d’un match avec l’OM.
Milieu emblématique des pelouses de D1 dans les années 80 et 90, le Revestois Frédéric Meyrieu est déjà à l’OM quand Bernard Tapie débarque en 1986. « Avec lui, on a tout de suite compris qu’on entrait dans une autre dimension. Il arrive de La Vie claire [l’équipe cycliste de Bernard Hinault et Gred Lemond, Ndlr] avec des méthodes, une organisation totalement différente, avant-gardiste », se souvient celui qui a porté à 34 reprises le maillot bleu et blanc.
Mais au-delà de ce que Tapie fait de l’OM, Meyrieu reste marqué par une personnalité hors normes. «Il avait une manière incroyable de sentir les gens, de comprendre les situations avant tout le monde. Malgré son parcours, sa fortune, il était à la fois simple et proche des gens. Bien sûr, il était parfois excessif, mais même à ces moments-là, on avait l’impression que c’était un peu calculé. »
Energie et euphorie
Le Revestois raconte une anecdote marquante qui s’est déroulée dans un vestiaire à la mi-temps d’un match : « Jean-Pierre Papin avait raté son début de match. Tapie débarque alors et commence à lui passer un savon devant tout le monde : “Tu veux que je dise à tes copains combien je te paye ?” Ça nous avait tous un peu choqués. Mais au final, je crois que JPP avait marqué un doublé en seconde période. »
Une rencontre marquante pour celui qui se consacre aujourd’hui encore à l’éducation des jeunes footballeurs au Racing de Toulon. « Je retiens son énergie. Même quand on le voyait à la télé ces derniers mois, et malgré tout ce qu’il avait vécu, il dégageait une sorte d’euphorie incroyable. »