Monaco-Matin

Frédéric Meyrieu, ancien de l’OM : « Il avait une manière incroyable de sentir les gens »

- CHRISTOPHE GAIGNEBET

Frédéric Meyrieu (premier accroupi en bas à gauche) et Jean-Pierre Papin (accroupi au centre), capitaine lors d’un match avec l’OM.

Milieu emblématiq­ue des pelouses de D1 dans les années 80 et 90, le Revestois Frédéric Meyrieu est déjà à l’OM quand Bernard Tapie débarque en 1986. « Avec lui, on a tout de suite compris qu’on entrait dans une autre dimension. Il arrive de La Vie claire [l’équipe cycliste de Bernard Hinault et Gred Lemond, Ndlr] avec des méthodes, une organisati­on totalement différente, avant-gardiste », se souvient celui qui a porté à 34 reprises le maillot bleu et blanc.

Mais au-delà de ce que Tapie fait de l’OM, Meyrieu reste marqué par une personnali­té hors normes. «Il avait une manière incroyable de sentir les gens, de comprendre les situations avant tout le monde. Malgré son parcours, sa fortune, il était à la fois simple et proche des gens. Bien sûr, il était parfois excessif, mais même à ces moments-là, on avait l’impression que c’était un peu calculé. »

Energie et euphorie

Le Revestois raconte une anecdote marquante qui s’est déroulée dans un vestiaire à la mi-temps d’un match : « Jean-Pierre Papin avait raté son début de match. Tapie débarque alors et commence à lui passer un savon devant tout le monde : “Tu veux que je dise à tes copains combien je te paye ?” Ça nous avait tous un peu choqués. Mais au final, je crois que JPP avait marqué un doublé en seconde période. »

Une rencontre marquante pour celui qui se consacre aujourd’hui encore à l’éducation des jeunes footballeu­rs au Racing de Toulon. « Je retiens son énergie. Même quand on le voyait à la télé ces derniers mois, et malgré tout ce qu’il avait vécu, il dégageait une sorte d’euphorie incroyable. »

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(Photo DR)

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