Le se réinvente : on vous explique comment
Photographies, fresques, etc. Les 12 000 m² du 109 entrent dans une nouvelle ère. Le tiers lieu, situé route de Turin, a encore passé un cap. 8 millions d’euros doivent être investis en cinq ans.
Un tiers lieu, c’est un endroit qui hybride des activités pour répondre à un besoin du territoire. Il existe autant de définitions que de tiers lieux ! », pose le président de l’association France tiers lieux, Patrick Levy-Waitz, à Nice, à l’occasion de l’événement « Le 109 change de peau ». Passé d’abattoir à friche industrielle pour finalement devenir un tiers lieu, le 109 semble aujourd’hui avoir trouvé sa voie, celle de la culture.
Réunir la culture et les talents
Photographes, graffeurs, peintres, musiciens et de nombreux autres artistes peuvent venir partager leurs oeuvres sur le site de la route de Turin.
« Pour moi c’est incroyable car c’est un espace de travail et d’exposition à la fois. J’en profite puisque je n’ai pas d’atelier personnel », partage Andrea Mella, plasticienne photographe et exposante au 109.
Quand le public se déplace dans l’enceinte, il peut observer des expositions. Dans la cour intérieure, le grapheur Speedy Graphito laisse place à son art en érigeant une grande fresque murale aux couleurs chatoyantes (notre photo). Tandis qu’à l’intérieur, le duo de photographes Thérèse Verrat et Vincent Toussaint proposent « trois vues de la vallée de la Roya, sondant la beauté du chaos ». « Grâce à l’implication de la Ville et à celle des résidents permanents et de nombreux intervenants extérieurs, le 109 a réussi à réunir des acteurs porteurs d’une action culturelle exigeante, engagés dans des disciplines multiples », s’est réjoui le maire, Christian Estrosi.
Une nouvelle structure de gestion
L’occasion aussi de mettre en avant le développement en cours du site sur la base du projet « 109, Tiers lieu 2.0 ».
Un budget prévisionnel d’environ 8 millions d’euros sur cinq ans. Ces chiffres comprennent la construction d’une nouvelle structure de gestion, associant les différents acteurs culturels, institutionnels et associatifs. Mais aussi la mise en place d’une desserte du site par le biais d’une navette entre les pôles Saint-Jean-d’Angély et Pont-Michel. Des pistes cyclables devraient, elles aussi, voir le jour, en parallèle. L’un des objectifs est de désenclaver cet espace et d’en faire un réel point de sociabilisation culturelle.
Un lieu pour « y faire société »
Dès l’année prochaine, 200 personnes travailleront quotidiennement sur le site, contre 70 seulement à l’heure actuelle. Une expansion qui s’explique par « une volonté collective de faire ensemble. Les tiers lieux comme le 109 sont le creuset des transitions et l’endroit où ces dernières naissent », précise Patrick Levy-Waitz. Le 109 2.0 installera sur son site des activités aux économies multiples, relevant du public et du privé. « On pourra y faire de la création culturelle, de la fabrication d’objets, de la mutualisation de machines-outils, du coworking. En un sens plus large, on y fait société », poursuit-il. Associations, syndicats, écoles de danse, réseau d’art contemporain, entrepreneurs, artistes et pleins d’autres acteurs sont invités à venir partager leur définition de la culture dans ce gigantesque bâtiment.