À Menton, les crèches se sont vidées dans le calme
Dans les rues du centre-ville, quelques passants se hâtent. Mais l’heure est loin d’être à la panique ce midi à Menton, alors que la préfecture des Alpes-Maritimes vient d’ordonner la fermeture des écoles. Devant la crèche « L’oiseau bleu », dans le Careï, pas de cohue ou de signes d’agacement flagrants. Seulement quelques parents arrivés au compte-gouttes, selon les disponibilités de chacun. « Moi ça va, j’ai la chance d’avoir un patron cool, j’ai pu me libérer facilement et cet après-midi, c’est le papa qui prendra la relève pendant que je retourne au travail », lâche Estelle, venue chercher sa fille âgée de neuf mois.
« Après, quand on voit le temps pour l’instant, on se dit que ce n’est pas forcément justifié mais bon, ce sont des précautions à prendre », complète-t-elle en jaugeant le ciel éclairci. Pour d’autres, il a fallu s’organiser. «Jenesuis pas la maman, c’est ma nièce que je suis venue chercher, et maintenant, il faut que j’aille récupérer les miens à l’école ! » plaisante une passante pressée.
« Pas simple de se libérer »
« Ce n’est pas simple de se libérer quand on travaille mais on n’a pas le choix, ce sont nos enfants », livre une autre maman avant d’entrer dans l’établissement.
À 12 h 30 ce lundi, sur les 22 bambins que la structure peut accueillir, une dizaine avait déjà été récupérée par les parents selon Marielle Musso, la directrice de « L’oiseau bleu ». Et l’idée n’était pas de bousculer les habitudes des derniers restants… « J’ai pu venir directement car mon travail a été suspendu mais la crèche m’a indiqué que mon petit dormait encore alors que je pouvais attendre qu’il se réveille avant de le récupérer », confie une mère de famille.