Monaco-Matin

Une fermeture des écoles « un peu prématurée », selon certains Niçois

- OLIVIER SCLAVO

Elisa a reçu une alerte à 11 h 18.

« Évacuation immédiate », disait le texto. Elle se trouvait donc avant midi devant l’entrée du groupe scolaire Nikaïa, en bordure du VieuxNice, pour récupérer ses deux filles. « Le message pour les maternelle­s est arrivé bien avant celui pour les primaires. J’ai récupéré la plus petite et là, j’attends la grande. Je suis Anglaise, donc la pluie ça ne

me fait pas peur », livre-t-elle. Sur une décision de la préfecture des Alpes-Maritimes, face à l’annonce d’une perturbati­on orageuse menaçante, les écoles du départemen­t ferment leurs portes à partir de la mi-journée. Les parents sont priés de venir chercher les élèves et de rentrer à leur domicile.

Cohue organisée

Parmi la foule des parents d’élèves, les avis diffèrent. Entre ceux qui attendent, sourire aux lèvres, la sortie de leurs bambins. Et ceux pour qui la décision des autorités semble excessive. Lainab est venu récupérer son fils et sa fille. Il leur a apporté leurs parapluies. « Oui, ça chamboule un peu ma journée mais ce n’est pas grave, raconte le père de famille. Je suis à mon compte donc je viens les chercher et je repars au boulot ». Pour d’autres,

cette alerte tombe mal. « Ciel

bleu et soleil. Conna... », vocifère un papa excédé qui repart avec

son petit. « Les enfants sont contents et nous, on est content aussi »,

entend-on sur le parvis. « Je n’étais pas loin, détaille Magali, la maman de Léa en CM2. C’est vrai que dans Nice, on ne craint pas tant que ça. C’est rassurant pour les enfants. À un an de la tempête Alex, c’est normal. Vaut mieux ça qu’ils ne fassent rien et qu’arrive un problème ».

Si certains parents ont été surpris, les précaution­s prises apparaisse­nt bienvenues. « J’attends vraiment la pluie », lance une mère résignée qui trouve l’alerte « bizarre » alors que le temps est relativeme­nt clément. « C’est un peu prématuré... » estime Stéphanie qui repart avec Coleen. Elle, est « contente de finir plus tôt ».

« Là, il fait beau, mais deux heures plus tard il peut tomber le ciel », lâche un des enseignant­s à travers la grille de l’entrée.

 ?? (Photo Dylan Meiffret) ?? Les parents d’élèves du groupe scolaire Nikaïa, à Nice, ont dû se réorganise­r pour récupérer leurs enfants après l’annonce de la fermeture des écoles.
(Photo Dylan Meiffret) Les parents d’élèves du groupe scolaire Nikaïa, à Nice, ont dû se réorganise­r pour récupérer leurs enfants après l’annonce de la fermeture des écoles.

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