Cinq collèges construits ou reconstruits avant
Le Département va débloquer 130 millions d’euros pour de nouveaux établissements à Levens, Saint-Laurent-du-Var, Saint-Isidore et dans la vallée du Paillon. Celui de Mougins va être refait.
Les chiffres donnent le tournis : 130 millions d’euros pour bâtir quatre nouveaux collèges, 170 millions pour reconstruire celui des Campelières à Mougins et rénover tous les autres.
« Un effort nécessaire », selon Joëlle Arini, vice-présidente du conseil départemental en charge de l’éducation, qui rappelle que «silapopulation des Alpes-Maritimes stagne depuis 2007, les importants mouvements de population hors des centres urbains imposent la construction de ces bâtiments. »
À Levens, un établissement de 400 élèves, avec un internat de 40 places, permettra de délester le collège René-Cassin de Tourette-Levens, qui frôle la saturation. À Saint-Laurent-du-Var, 700 élèves seront accueillis dans un bâtiment érigé au nord de la ville. En fonction
des besoins, une cité scolaire regroupant un collège et un lycée pourrait émerger.
Sur la rive gauche de la Plaine du Var, dans le quartier niçois de Saint-Isidore, un établissement de 700 élèves sortira de terre. Enfin, au nord-est de Nice, dans la vallée du Paillon, un collège de 700 places soulagera les structures existantes – Maurice-Joubert à Nice, Roger-Carles à Conte et La Bourgade à La Trinité.
La fin du dernier collège Pailleron du
Le conseil départemental a également acté la semaine dernière la disparition du dernier collège de type « Pailleron » du 06 (1). Les Campelières sera démoli et reconstruit sur site, avec une capacité d’accueil réduite de 900 à 700-800 élèves.
En marge de ces grands chantiers, cinq nouveaux gymnases vont voir le jour dans les collèges Gérard-Philipe à Cannes, Carnot à Grasse, Bellevue à Beausoleil, Les Bréguières à Cagnes et Sidney-Bechet à Antibes. Dans ce dernier établissement, ouvert depuis une dizaine d’années seulement, l’absence de structure fermée adaptée à la pratique sportive a été maintes fois dénoncée par la communauté éducative. Vingt-quatre collèges et l’école Freinet de Vence sont concernés par un plan de rénovation et de mise aux normes. Le remplacement des chaufferies au fuel et l’installation de panneaux solaires font partie des travaux qui vont être séquencés.
Par ailleurs, « outre la modernisation en cours de l’internat du collège
Saint-Blaise de Saint-Sauveur-surTinée, nous allons rénover celui du collège Auguste-Blanqui de PugetThéniers, d’ores et déjà classé par l’Éducation nationale comme un pôle d’excellence », souligne Charles Ange Ginésy.
Le président du Département conclut : « Notre ambition est de donner à nos 52 000 collégiens les moyens matériels et pédagogiques, à travers notamment de nouveaux espaces et outils numériques, de comprendre le monde qui les attend et de s’y adapter. » 1. Le collège Pailleron, à Paris, a été détruit par un incendie criminel le 6 février 1973, provoquant la mort de 20 personnes dont 16 enfants. Ce nombre de victimes est dû, en partie, au type de construction, utilisant une ossature métallique. Les établissements de ce type ont été progressivement détruits.