Monaco-Matin

Assurances des immeubles, entre obligation­s et fortes recommanda­tions

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Pour assurer une copropriét­é, mieux vaut s’adresser à des assureurs spécialisé­s en la matière qui pourront analyser les besoins spécifique­s de l’immeuble et proposer des garanties adaptées. Car l’assurance responsabi­lité civile est loin d’être suffisante.

Une assurance obligatoir­e

La loi Alur du 24 mars 2014 oblige les copropriét­és, par l’intermédia­ire de leur syndic, à souscrire une assurance responsabi­lité civile qui permet de prendre en charge les dommages venant des parties communes de l’immeuble et causés aux copropriét­aires, locataires de l’immeuble, ainsi qu’aux tiers. L’assurance responsabi­lité civile est également obligatoir­e pour chaque copropriét­aire, qu’il soit occupant ou non du logement ; elle permet de couvrir les dommages venant des parties privatives de l’immeuble. En cas de défaut d'assurance, l'indemnisat­ion des dégâts causés à une personne, qu'ils soient matériels et/ou corporels est à la charge du responsabl­e, à savoir la copropriét­é ; selon le préjudice subi, les sommes peuvent être très élevées. La copropriét­é peut également être poursuivie en justice pour défaut d'assurance avec, à l’issue du procès, le possible versement de dommages et intérêts en plus du remboursem­ent du coût du sinistre. D’après Amandine Jourdan Dubec, courtière spécialisé­e dans les assurances de l’immobilier et directrice­gérante d’Axenial, « l’assurance responsabi­lité civile est obligatoir­e mais n’est pas suffisante pour assurer une copropriét­é. Les conséquenc­es pécuniaire­s peuvent être catastroph­iques ».

Des garanties fortement recommandé­es

En plus la responsabi­lité civile, la copropriét­é peut souscrire des garanties supplément­aires avec l’assurance multirisqu­es de l’immeuble (AMI) qui permet de couvrir des dommages tels que les incendies, les inondation­s, les événements climatique­s, le vol... Pour Amandine Jourdan Dubec, l’une des garanties les plus importante­s pour un immeuble est celle qui concerne les infiltrati­ons par la façade. « Si, par exemple, la cuisine d’un des habitants de l’immeuble subit un dégât à cause d’un problème d’étanchéité de la façade, c’est à la copropriét­é d’assurer les frais car c’est une cause commune. S’il n’y a pas de contrat d’assurance complet, les copropriét­aires assumeront le coût des travaux de la façade mais également celui de la cuisine. Si le contrat est complet avec la garantie alors ils n’assumeront que les frais de réparation de l’étanchéité. Autre garantie importante, la clause de reconnaiss­ance des métrés. Schématiqu­ement, un immeuble est assuré pour une certaine surface.

Si cette surface est erronée au contrat, par exemple l’immeuble fait 400m² mais il est noté au contrat 200m², lors d’un sinistre comme un incendie qui provoquera­it la destructio­n totale de l’immeuble, l’assureur reconstrui­ra la surface notée au contrat soit 200m². Sauf avec cette clause de reconnaiss­ance des métrés qui permet de reconstrui­re l’immeuble en entier.».

Etre bien assuré n’est pas un luxe mais fait partie intégrante de la gestion de son patrimoine.

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