SEETP : « Ne pas être assimilés à des voyous »
France nature environnement (FNE) est venue épauler l’Aspic, l’association locale de défense de l’environnement, dans le dossier de Spéracèdes. En janvier
Valentin Maccini, directeur d’exploitation de la SEETP, entreprise du BTP basée à Grasse, a lui aussi été entendu par les gendarmes. «Ilyaàpeu près un an, avec monsieur le maire, et l’adjoint à l’urbanisme. »
Il précise que sa société n’a jamais rencontré de problème ou fait parler d’elle. Il indique que son chantier doit se terminer en octobre. « Nous avons déversé environ 8 000 m3, soit 800-900 camions », explique-t-il. Les déchets retrouvés sur place ? « Nous 2020, elle a déposé plainte contre X auprès du procureur de la République de Grasse pour dépôts de matériaux dangereux et non autorisés en milieu naturel. n’avons mis que du remblai propre. Mais des entrepreneurs locaux sont venus déverser, profitant de notre chantier. L’un d’eux avait d’ailleurs été pris sur le fait. »
Sur le fait que l’ancien maire et le nouveau indiquent qu’il n’y avait pas de contrat, l’entrepreneur réfute. «Il y a un devis de 11 000 euros hors taxes que j’enverrai au paiement en mairie. » Un volume de remblai était-il prévu ? «Non», selon l’entrepreneur. Est-il intéressant pour une entreprise
Quelle est la situation au niveau des déchets du BTP en ce moment dans le département ?
Catastrophique ! Le BTP repart en force et des démolisseurs pas clean vont décharger dans n’importe quel coin de la montagne, n’importe quel vallon obscur. Nous avons des dossiers ouverts partout, comme à Séranon, Spéracèdes. Il suffit qu’ils voient une petite route forestière qui ne va nulle part, personne ne les voit, ils y vont et ils déchargent. Il n’y a pas un du BTP de pouvoir déverser les remblais de ses chantiers sans contrainte ? « Si vous allez en décharge, vous devez effectivement payer jusqu’à cinq euros la tonne. C’est une économie, certes. Mais il faut prendre le coût de mise en oeuvre du chantier, les camions, la main-d’oeuvre. Ça génère effectivement une économie mais je dois faire les calculs sur ce chantier pour savoir où nous en sommes. En tout cas, nous ne voulons pas être assimilés à des voyous. » secteur épargné dans les Alpes-Maritimes. Même après la tempête Alex, certains ont profité de la situation pour déverser dans le lit des rivières. Ça me désole.
Pourquoi font-ils ça ?
Pour le coût évidemment.
Pouvez-vous nous parler Spéracèdes ?
C’est un énorme dossier. La biodiversité a été mise à mal. Les oiseaux, les couleuvres, les chauvesouris. Il y a des sangliers, des cerfs, des chevreuils.
On est en plein dans un lieu préservé, à protéger.
Quel type de déchets avez-vous vu à Spéracèdes ?
De tout, du BTP, des apports avec de l’amiante, de la terre, bien sûr. Mais d’où vient-elle ? On n’en sait rien. Est-ce de la terre noble ou de la terre polluée de parkings démolis et qu’on est venu déverser là-haut avec du ciment, ou du goudron ? Du goudron, on en a retrouvé sur la piste. Nous avons également retrouvé de l’amiante.
Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Une grande colère. C’est difficile à accepter. La nature va mal. Qu’est-ce qu’on laisse à nos enfants, nos petits-enfants ?
Il n’y a pas suffisamment d’endroits pour que le BTP puisse déverser ses remblais, ses gravats ?
Ce n’est pas qu’il n’y en ait pas assez. Mais ces déchetteries coûtent trop cher. Tout cela est allé trop vite ces cinquante dernières années, personne n’était prêt.